Christie Morreale | Face à la détresse des parents d’enfants handicapés, il faut davantage les encadrer!
Vice-Présidente du Gouvernement wallon, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Egalité des chances et des Droits des Femmes
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Face à la détresse des parents d’enfants handicapés, il faut davantage les encadrer!

Question écrite adressée à Maxime Prévot, Ministre wallon en charge de l’Action sociale

Le drame que nous avons connu à Lonzée, le 26 avril dernier, nous rappelle cruellement la détresse que des familles peuvent rencontrer face à la prise en charge d’un enfant handicapé. Sans évidemment prendre position sur le fond, je me permets tout de même d’interroger Monsieur le Ministre en tant que Ministre de l’Action sociale. J’estime effectivement qu’en tant que pouvoirs publics, nous devons pouvoir rassurer ces parents, parvenir à un réel accompagnement… La question est vaste évidemment.

Il y a maintenant deux semaines, il annonçait avec ses différents homologues, le lancement du plan autisme. Il était très attendu : je ne peux que me réjouir. Des idées particulièrement intéressantes étaient avancées et devraient être transposables pour tous les types de handicap. En effet, il est fait mention d’une collaboration accrue entre les services de l’ONE, de l’AVIQ et de PHARE.

Des services d’accompagnement de l’ONE existent et une attention toute particulière est accordée à ces familles et aux enfants en situation de handicap. Le contrat de gestion de 2008-2012 a, par ailleurs, entraîné la signature d’accords de collaboration avec les services régionaux.

En juin 2014, l’ONE, l’AWIPH et PHARE publiaient une étude qui reprenait les 7 besoins principaux émis par les familles. Aujourd’hui, quelles sont les avancées en matière de collaboration entre ces différents organismes ? Quels sont les points à améliorer et le suivi réservé aux besoins exprimés par les familles?

Enfin, nous connaissons tous le manque de place d’hébergement des personnes handicapées. Un cadastre précis existe-t-il en la matière ? Quelles sont les différentes structures qui existent afin d’accompagner les familles et leur fournir toutes les informations dans la recherche d’une place ?

Réponse du Ministre

Un protocole d’accord entre l’AViQ et l’ONE a été officiellement signé en juin 2010 par les deux administrateurs généraux. Depuis cette signature, des collaborations fructueuses se sont engagées et poursuivies dans des projets d’initiatives spécifiques, des projets de recherche en commun, des colloques et des journées d’étude. Au travers des collaborations, les organismes constatent des bénéfices que ce soit pour les agents, pour les structures qu’ils accompagnent mais surtout pour les familles, grâce à une amélioration de l’offre de services. Pour l’ONE, il s’agit de mieux saisir les questions liées au handicap, de soutenir et former les agents et d’offrir un accueil de qualité à tous. Pour l’AViQ, il s’agit de mieux connaître les partenaires existants et d’offrir un meilleur réseau d’accompagnement à ses usagers. Viser une meilleure collaboration et compréhension entre les différents acteurs est l’un des moteurs forts.

Ce protocole d’accord prévoit cinq axes d’actions :
– Les études et statistiques
– La formation
– Le soutien à des initiatives communes
– Le travail (la réflexion) sur les thématiques communes
– La communication, la sensibilisation et l’information

Ces différents axes contribuent au rapprochement des deux administrations et favorisent l’inclusion des enfants en situation de handicap dans les milieux d’accueil de l’ONE et dans les structures d’accueil extrascolaires.

Grâce à la réforme des procédures administratives mise en place depuis janvier 2015 dans les bureaux régionaux de l’AViQ, chaque famille souhaitant une prise en charge par un service de type accueil hébergement est reçue par un agent du bureau régional (agent d’intégration sociale, médecin, psy, …).

Cette rencontre poursuit plusieurs objectifs :
– évaluer les besoins de la PSH (PSH)
– définir des pistes d’orientation vers des services spécialisés et généraux
– détecter l’urgence d’une situation
– évaluer l’autonomie et la capacité des familles dans la recherche de services
– établir si nécessaire, un relais vers la cellule des cas prioritaires

Enfin, il est important de rappeler que les agents d’intégration sociale et les agents de la cellule « cas prioritaires » accompagnent et soutiennent les familles dans la recherche de solutions les plus adaptées aux besoins de la personne en situation de handicap.

L’Agence travaille, en outre, aux dernières étapes de l’opérationnalisation d’une liste unique relative aux personnes adultes demandeuses d’une solution de type « accueil-hébergement ». Cette liste permettra d’une part de disposer de statistiques plus précises sur le nombre de personnes en recherche active d’une solution de ce type, et, d’autre part, constituera un outil de gestion de l’offre et la demande au bénéfice des personnes, de leurs familles et des services.