Christie Morreale | Recours de PHYTOFAR sur l’interdiction du glyphosate
Vice-Présidente du Gouvernement wallon, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Egalité des chances et des Droits des Femmes
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Recours de PHYTOFAR sur l’interdiction du glyphosate

Phytofar, l’Association belge de l’industrie des produits de protection des plantes, annone qu’elle attaque en justice la Région wallonne suite à sa décision d’interdire l’usage du glyphosate sur notre territoire. Evidemment, l’association défend ses intérêts. Pourtant, cette décision va dans le bon sens puisqu’elle défend la santé des citoyens.

 

Question d’actualité à Monsieur le Ministre de l’environnement

– Monsieur le Ministre, on sait que le lobby des multinationales phytopharmaceutiques est puissant, voire surpuissant en Europe. Après Bruxelles et la Wallonie, Phytofar a décidé d’attaquer la Flandre, c’est ce que l’on a appris ce matin, alors que ces trois régions ont courageusement pris des dispositions en faveur des citoyens, pour la santé des citoyens et pour notre environnement.

 

Oui le glyphosate doit être interdit, en Wallonie, en Belgique, en Europe et dans le monde entier.

La question qui se pose aujourd’hui, Monsieur le Ministre, est de savoir s’il ne serait pas intéressant que la Région wallonne prenne langue avec ces deux autres régions pour essayer, ensemble, d’avoir une défense commune. Cela pourrait être souhaitable, voire envisageable. J’aurais souhaité avoir votre opinion à ce sujet.

M. Di Antonio, Ministre de l’Environnement, de la Transition écologique, de l’Aménagement du territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings.

– Madame la Députée, effectivement, il y avait déjà deux recours contre l’ordonnance bruxelloise, un contre le décret wallon et un contre l’arrêté wallon. Aujourd’hui, Phytofar va un pas plus loin en allant en recours contre l’arrêté qui, en Flandre, a pris les mêmes dispositions que chez nous : une interdiction d’usage pour les particuliers, plus exactement une interdiction d’usage pour ceux qui ne sont pas formés à l’utilisation des pesticides et en l’occurrence, c’est le cas des particuliers.

 

J’ai écrit, puisqu’en fait dès ce matin un de mes collaborateurs m’a proposé que les trois juristes désignés par les régions respectives puissent travailler ensemble de manière à pouvoir agir conjointement par rapport à Phytofar. Cette démarche a été faite.

 

Effectivement, c’est nécessaire. Je redis notre volonté que l’interdiction soit plus globale. Il y a un projet au Fédéral pour interdire la commercialisation sur le territoire belge. Cela règlerait le problème. Le débat au niveau européen aura lieu dans les prochaines semaines sur l’interdiction de la substance active.

Mme Morreale (PS).

– Je remercie le ministre et je salue sa confiance dans ce dossier. C’est vrai que j’ai par contre le sentiment qu’on le sent bien seul au sein de son gouvernement avec sa nouvelle majorité. Ce n’est pas une question que je pose, mais c’est plutôt une remarque en réplique, Monsieur le Président, parce que depuis que la nouvelle majorité est en place, on sent que le ministre-président, qui avait d’autres positions alors qu’il était au Fédéral, semble gêné aux entournures. J’en prends pour exemple le fait que le Gouvernement wallon n’a pas, contrairement à la proposition de résolution passée au sein de ce Parlement, envoyé une lettre officielle pour exprimer notre position au niveau wallon pour dire que nous étions opposés au glyphosate et que nous demandions que la Wallonie soit contre l reconduction.

 

Ce que j’ai entendu hier, Monsieur le Ministre, semblait être une demande d’attention vis-à-vis de

M. Ducarme, mais pas une position officielle et claire. Si c’est le cas, c’est important de pouvoir la réitérer de manière très claire et sans ambiguïté.