Christie Morreale | Stop au sexisme dans l’espace public
Vice-Présidente du Gouvernement wallon, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Egalité des chances et des Droits des Femmes
5780
post-template-default,single,single-post,postid-5780,single-format-standard,theme-stockholm,qode-social-login-1.0.2,qode-restaurant-1.0,woocommerce-no-js,ajax_fade,page_not_loaded,,select-theme-ver-4.7,vertical_menu_enabled, vertical_menu_transparency vertical_menu_transparency_on,wpb-js-composer js-comp-ver-5.7,vc_responsive

Stop au sexisme dans l’espace public

Quotidiennement, les femmes sont victimes de propos sexistes, de remarques ou de propos plus que douteux. Je dis STOP au sexisme dans l’espace public!

 

Question écrite destinée à Monsieur le Ministre des Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l’Action sociale et du Patrimoine
La loi du 22 mai 2014 tendant à lutter contre le sexisme dans l’espace public, et modifiant la loi du 10 mai 2007 tendant à lutter contre la discrimination entre les femmes et les hommes, est entrée en vigueur le 3 août 2014.

L’objectif de cette loi novatrice était de renforcer les réglementations déjà existantes afin de lutter, d’une part, contre les phénomènes sexistes et, d’autre part, contre les discriminations fondées sur le sexe. Chaque année, près de 4000 plaintes pour violences sexuelles sont déposées parmi lesquelles celles concernant des propos sexistes et dégradants. Néanmoins, il n’est pas à douter qu’un important chiffre noir entoure cette problématique et que les données réelles sont bien plus importantes.

Deux années se sont écoulées depuis la promulgation de cette loi tendant à lutter contre le sexisme dans l’espace public et il conviendrait de pouvoir dresser un premier bilan. Très peu de chiffres sont accessibles au public concernant le nombre de plaintes déposées pour sexisme en Wallonie. Le public n’a accès qu’à des informations datant d’il y a un an déjà et il semble qu’aucune plainte pour sexisme n’ait alors été déposée.

Dans ce contexte, les victimes peuvent ne pas avoir été informées des avancées permises par cette loi. Monsieur le Ministre ne devrait-il pas permettre une campagne de sensibilisation régionale ou tout autre projet à portée pédagogique ? Accepterait-il de débloquer des fonds extraordinaires via un appel à projets ?

Réponse

Cette question me donne une nouvelle fois l’occasion d’aborder la lutte contre les violences sexistes et intrafamiliales menée en Wallonie. Comme le mentionne l’honorable membre à juste titre, j’ai effectivement présenté au Gouvernement wallon, en séance du 18 août 2016, une note de suivi relative à la mise en œuvre du plan intrafrancophone 2015-2019 de lutte contre les violences sexistes et intrafamiliales, après une année d’implémentation. Comme l’a évoqué l’honorable membre, il existe une loi fédérale entrée en vigueur le 3 août 2014 visant à lutter contre le sexisme dans l’espace public. Les statistiques policières sont accessibles au public sur le site http://www.stat.policefederale.be/.

En 2015, dix-huit plaintes ont été enregistrées au niveau national pour « discrimination fondée sur le sexe (sexisme) », dont quatre en Wallonie. C’est effectivement très peu.

La Wallonie dispose également du décret du 6 novembre 2008 relatif à la lutte contre certaines formes de discriminations. L’organisme chargé du traitement des signalements dans le cadre de ce décret est l’Institut pour l’Égalité des Femmes et des Hommes.

Afin de faciliter le signalement des cas de discrimination, chaque personne qui s’estime victime de discrimination peut signaler celle-ci dans un des 11 « Espace Wallonie » de la Région wallonne. La mesure 33 du PAN 2015-2019 vise à sensibiliser à la lutte contre le sexisme et les stéréotypes comme une forme de prévention de la violence basée sur le genre (notamment à travers des études, des campagnes, des brochures).

La Wallonie, ainsi que d’autres entités se sont engagées à mettre en œuvre cette mesure. Conformément à ces engagements, en 2015, j’ai accordé une subvention de 2.500 euros à « Touche pas à ma pote » pour réaliser des animations et des actions de lutte contre le harcèlement et le sexisme et une subvention de 15.000 euros à l’ASBL Jump en 2015-2016 pour réaliser une enquête sur le sexisme dont les résultats sont en cours d’analyse.

En 2016, j’ai accordé une subvention de 20.000 euros à Vie Féminine pour soutenir leur campagne de sensibilisation aux violences envers les femmes, qui comportera un volet consacré au sexisme.