Christie Morreale | Actu
Vice-Présidente du Gouvernement wallon, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Egalité des chances et des Droits des Femmes
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Inquiétudes dans le secteur de promotion de la santé

Région wallonne

Intervention de la Députée Christie Morreale au Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l’Action sociale et du Patrimoine du 05/05/2015

Monsieur le Ministre, la Plateforme wallonne du secteur de la Promotion de la santé rassemble 57 associations de promotion de la santé. Alors qu’un cinquième de la population wallonne vit sous le seuil de pauvreté, ce secteur a plus que jamais son importance, puisqu’il contribue à améliorer les conditions de vie des Wallons. À travers des actions de proximité, le secteur permet de mener des actions concrètes sur le terrain.

Pourtant, suite au transfert des compétences, ce secteur est très inquiet, et ce, pour plusieurs raisons. Premièrement, les avances pour l’année 2015 n’ont pas encore été versées aux associations ; ce qui, vous le comprenez facilement, met à mal leur trésorerie.

Selon les premières informations recueillies par le secteur, ces subsides devaient être versés au printemps 2015. Les dernières nouvelles annoncent au mieux le mois d’août 2015. Pouvez-vous assurer la date de versement de ces subsides ? Les associations ont en effet besoin d’avoir une date pour se préparer au mieux et à moindres frais face à ces prochains mois qui se préparent.

Deuxièmement, le nouveau manuel de subvention en Wallonie qui a été transmis aux associations semble être applicable dès ce 1er janvier 2015. Pourtant, des dépenses ont déjà été engagées et une période d’adaptation était prévue. De surcroît, le manuel fourni serait en décalage avec les réalités du secteur de la promotion de la santé. Qu’en est-il ? Le secteur est-il contraint de l’utiliser ?

Troisièmement, les associations aimeraient savoir ce qu’il adviendra en 2016 ; ce qui semble très difficile à savoir actuellement. Cette situation crée une grande inquiétude et une fragilité certaine.

Quelle sera la nouvelle formule budgétaire pour 2016 ? Les opérateurs doivent-ils rentrer une nouvelle demande de subsides ou une nouvelle demande d’agrément pour les opérateurs agréés ? Doivent-ils réaliser un budget prévisionnel 2016 ?

Si la Déclaration de politique régionale annonce vouloir favoriser l’émergence de réseaux de promotion de la santé, afin de disposer d’informations sur les initiatives prises localement et d’assurer une plus grande cohérence et une meilleure couverture du territoire, pouvez-vous préciser vos intentions pour le secteur wallon de la promotion de la santé ?

Réponse du Ministre :

Madame la Députée, précisons, donc. Je tiens à vous assurer que les inquiétudes du secteur de promotion de la santé m’ont été transmises et que je m’en préoccupe. Soyez-en rassurée.

En collaboration avec les administrations de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Région wallonne, je puis vous assurer que le maximum est fait pour que des réponses concrètes parviennent aussi vite que possible au secteur.

Mon cabinet a des contacts fréquents – à raison d’une fois par mois – avec la délégation de la plateforme wallonne de promotion de la santé ; ce qui permet de relayer les éventuelles difficultés et de trouver ensemble des solutions.

Permettez-moi de reprendre les questions que vous posez.

Premièrement, s’agissant de vos questions relatives au financement, la date de versement de l’avance 2015 ne peut être connue avec exactitude, puisque plusieurs paramètres doivent être pris en considération. En effet, en fonction du montant de la subvention, l’avis de l’Inspection des finances et/ou l’accord du ministre du Budget peuvent être requis ; ce qui constitue des étapes supplémentaires dans le cheminement des arrêtés. Ce sont des éléments sur lesquels j’ai peu de maîtrise quant au délai. Ces derniers sont traités en fonction de la date de commencement de la subvention, à savoir : en priorité, les subventions débutant au 1er janvier 2015 qui, à l’heure actuelle, ont passé l’étape de l’Inspection des finances et se trouvent actuellement au cabinet de M. le Ministre du Budget wallon. Une fois les arrêtés approuvés, ils doivent être engagés. Une déclaration de créance parviendra aux opérateurs ; ce qui constituera la dernière étape du paiement de l’avance.

Concernant vos interrogations à propos du manuel de subventions, le budget et la compétence ayant été transférés aux Régions, ce sont les règles de celles-ci qui seront d’application. Cependant, ce manuel a été transféré à titre informatif. Les réalités du secteur seront prises en considération. Pour rappel, les opérateurs de promotion de la santé doivent introduire des pièces justificatives dans les limites du montant de leur subvention et pour autant qu’elles soient justifiées par les missions pour lesquelles la subvention est octroyée. En outre, d’une part, les questions des opérateurs relatives au contrôle des subventions transmises aux administrations recevront des réponses très rapidement et, d’autre part, les opérateurs seront conviés, dans le courant du mois de juin, à une séance d’information à la Région wallonne qui aura pour objectif de présenter les outils du contrôle de subvention tels que le décompte récapitulatif et à répondre à leurs questions techniques sur le sujet.

L’inquiétude relative au financement du secteur de la promotion de la santé est légitime. La création de l’organisme d’intérêt public rassemblant la santé, la famille, les aînés et les personnes handicapées étant en cours, il est difficile, à l’heure actuelle, de répondre de manière formelle aux questions concernant les nouvelles demandes d’agrément, par exemple. Cependant, une communication claire vers les opérateurs de promotion de la santé sera effectuée durant le deuxième semestre de l’année.

Les Centres locaux de promotion de la santé, qui viennent de nous être transférés de la Fédération Wallonie-Bruxelles, sont les pierres angulaires de l’implantation locale de la promotion de la santé. Ils forment déjà un réseau structuré par leur implantation décentralisée sur tout le territoire wallon. La plateforme de la promotion de la santé en Wallonie, qui représente 57 associations, bonifie encore ce réseau.

 

 

Quel avenir pour les centres de dépaysement et de plein air ?

Fédération Wallonie-Bruxelles

Intervention de la Députée Christie Morreale à la Ministre de l’Education du 28/04/2015

Madame la Ministre, dans le cadre de l’ajustement budgétaire, la Communauté française est tenue de trouver des montants relativement importants. Cet après-midi, j’ai pris connaissance d’un communiqué annon- çant qu’il y aurait un report du déficit budgétaire et qu’aucune mesure ne serait imposée dans un certain nombre de secteurs. Le moment est donc bien choisi pour vous interroger à propos des ru meurs concernant les dix centres de dépaysement et de plein air (CDPA).

Ces centres ont déjà été mis à contribution en 2014, le budget initial de 1,8 million étant ramené à 1,095 million, soit une réduction d’environ 40 %. Certes, des nominations de personnel sont intervenues, mais les centres ont incontestablement contribué à l’effort nécessaire. Et, dans les difficultés que nous connaissons, c’est peut-être logique. Aujourd’hui, il est question de la vente de certains bâtiments et de la fermeture de plusieurs centres.

Le monde syndical conteste cette nouvelle mise à contribution des CDPA. Très inquiets, les centres aimeraient bien être fixés sur leur sort. Des informations éparses leur parviennent; ils ne savent pas de quel bois ils vont se chauffer. Ils se trouvent dans une situation difficile et se sentent parfois délaissés. Réduire la dotation est envisageable, mais j’imagine que d’autres solutions existent.

Créées en 1996 par un arrêté gouvernemental, ces institutions cadrent parfaitement à la mise en œuvre des missions de l’enseignement telles que formulées dans le décret de 1997. À partir de la découverte de la nature et de l’environnement, les enfants sont invités à prendre pleinement conscience des diversités écologiques et humaines qui les entourent. Chaque année, des milliers d’enfants découvrent par ce biais les enjeux du développement durable, de la protection de la nature, etc.

À côté de leur rôle éducatif, ces centres ont une fonction sociale cruciale puisqu’ils permettent à des enfants qui n’ont pas nécessairement les moyens de partir en vacances, de voyager, de découvrir un environnement différent de leur quotidien. Pour certains, c’est leur première expérience dans ce domaine. Pendant cinq jours, ils découvrent la vie en communauté, le partage, le vivre ensemble et la collectivité. Il s’agit donc d’une mission d’épanouissement personnel.

Pour un montant de 70 à 80 euros par semaine, ces centres permettent à tous les enfants de sortir du cadre familial pour découvrir la vie en collectivité, avec tous les avantages que cela comporte. La somme demandée aux participants ne permet pas de couvrir l’ensemble des dépenses occasionnées par l’entretien des bâtiments et la prise en charge du personnel. Cinq jours en CDPA coûtent entre 300 et 400 euros, la différence étant prise en charge par la Communauté française.

Si certains centres parviennent, laborieuse- ment et grâce à une gestion budgétaire très rigoureuse, à survivre, d’autres semblent déjà en difficulté depuis plusieurs années.

Possédez-vous des informations plus précises concernant la dotation de chacun de ces centres? Dans quelle santé économique se trouvent-ils à l’heure actuelle?

Aujourd’hui, les dix centres emploieraient 276 personnes – enseignants, animateurs, ouvriers, personnel de cuisine – et rencontrent un succès indéniable. J’ai pu moi-même m’en rendre compte en visitant le centre d’Esneux, situé dans le magnifique domaine du Rond-Chêne. Ce dernier possède une capacité d’accueil de 150 enfants. Les places y sont réservées plusieurs mois, voire une année, à l’avance! Chaque année, le centre héberge plus de 3 000 enfants et même des adultes. Les infrastructures sont utilisées de manière optimale et les locaux sont loués le plus souvent possible. En réalité, la majorité des centres se portent très bien. Je pense notamment au centre de Han-sur-Lesse, cher à M. Dermagne.

Les centres de dépaysement affichent complet et fonctionnent bien. Assez étonnamment, il n’est pas rare d’entendre que de nombreux enfants partent en classe verte dans des domaines privés. Pourquoi ne vont-ils pas dans les CDPA? J’ai posé la question à un certain nombre d’établissements scolaires, lesquels n’étaient pas toujours bien au courant. Il ne fait pas de doute qu’ils préfèreraient payer moins cher, les prix pratiqués dans le privé étant largement supérieurs.

Ne pourrions-nous pas encourager les écoles, au moins celles de notre réseau, à se rendre systématiquement dans les centres? Les autres pourraient d’ailleurs être elles aussi informées, car les prix pratiqués sont sensiblement plus avantageux que dans le privé.

Madame la Ministre, quel est votre projet pédagogique pour ces centres? Comment entendez- vous les soutenir et leur permettre de poursuivre une mission sociale à laquelle mon groupe croit profondément?

Peut-on envisager de procéder à un recense- ment global, permettant d’évaluer la fréquentation de chaque centre? Cet exercice nous permettrait de réaliser combien ces centres sont fréquentés. Pourrait-on procéder à une analyse financière des centres afin d’appréhender la situation actuelle?

La plupart de ces centres possèdent de superbes infrastructures. Dans la mesure du possible, ils sont disposés à les mettre, le weekend, à la disposition de groupes ou d’ASBL. Ont-ils cette possibilité? Des conventions simplifiées et rapides permettent-elles de louer ces bâtiments le weekend?

Quand il est question d’économies, je pense qu’il faudrait examiner les possibilités d’augmenter les recettes de ces centres au lieu de songer à des fermetures. À cet égard, je suis persuadée que des pistes existent.

 

Réponse de la Ministre :

Mesdames, Messieurs, si une mesure concernant les centres de dépaysement et de plein air avait été prise, vous l’auriez su depuis ce matin et après une conférence de presse à 13 h! Ceci prouve qu’il ne faut pas toujours se fier à la presse et, à partir d’un article, déposer une kyrielle de questions.

Il n’a jamais été question de vendre quoi que ce soit.

Je suis très claire, nous ne pouvons pas non plus prendre des mesures qui concernent les enseignants, diminuer les dotations aux écoles, in- vestir dans de nouvelles politiques pédagogiques – il y a pourtant là des urgences – sans penser à optimaliser nos dépenses de structures qui, en Fédération Wallonie-Bruxelles, pourraient vraiment être mieux gérées. Si, sous cette législature, nous devons travailler sur un sujet particulier afin de nous inscrire dans la trajectoire budgétaire tout en ne mettant pas à mal nos politiques, c’est bien sur les structures.

Nous sommes les champions de la multiplication des structures qui ont chacune leur propre financement, ce qui crée entre autres des doubles emplois. Il faut adopter une logique d’optimalisation de nos moyens. Si nous pouvons utiliser une structure au lieu de trois, faisons-le! Ceci ne lèsera personne et permettra de diminuer les coûts ainsi que de dégager des moyens pour améliorer l’encadrement pédagogique ou démarrer de nouvelles choses.

Après cette introduction générale, j’en viens aux centres de dépaysement et de plein air. J’ai été étonnée des informations que vous relayez, car ils n’ont jamais été la cible de quelconques économies, si ce n’est celles demandées à l’ensemble du secteur. Mercredi dernier, le gouvernement, à ma demande et après une longue procédure de marché public, a désigné un consultant qui aura pour mis- sion d’analyser les dépenses de fonctionnement de l’Enseignement. Le but est de faire des économies sans toucher à nos politiques, au personnel, à la pédagogie ou aux services, par la réduction, par exemple, des frais de chauffage en créant une centrale d’achat commune ou en rationalisant l’offre des écoles. Mais rien n’a été décidé pour les centres de dépaysement et de plein air.

Comme vous le savez, nous avons dix centres de dépaysement et de plein air. Mais tous n’ont pas la même fréquentation, tout en ayant tous des coûts de fonctionnement importants. Comme vous l’avez signalé, Madame Morreale, il y a un problème de recette. Quand je visite certains centres de dépaysement et de plein air et que j’analyse ce que fait le secteur privé, je constate qu’il pourrait y avoir une logique de recette, quitte à rénover ces centres. Des entreprises organisent des séjours pour leurs employés et ceci pourrait être un créneau porteur. Il n’y a pas de logique de recette et il faudrait la créer. Ces centres pourraient être utilisés le week-end.

Les coûts de fonctionnement des centres de dépaysement et de plein air pourraient être diminués grâce à une mutualisation. Faut-il que chaque infrastructure ait sa propre direction?

Je vous rassure, il n’y a aucune économie qui vise spécifiquement les centres de dépaysement et de plein air. C’est la même chose que pour le secteur culturel.

Je vous transmets l’état financier et les fréquentations des centres de dépaysement et de plein air.

Réplique de la Députée Christie Morreale :

Je vous remercie, Madame la Ministre, pour cette nouvelle rassurante pour le secteur ainsi que pour les élèves et les écoles. Il n’est, semble-t-il, pas question de fermer les dix centres de dépaysement, et je m’en réjouis, comme je l’avais fait voici un an, lorsque l’on a procédé à la nomination de personnel administratif et ouvrier dans ces centres. Nous ne vivons pas sur une autre planète, nous sommes bien conscients qu’il faut réfléchir à des pistes permettant d’optimaliser des ressources qui ne sont pas pléthoriques. Les prix doivent-ils être revus? L’ont-ils été au cours des dernières années?

J’entends que l’accueil des enfants fonctionne très bien, mais que l’on ne peut pas en dire autant de l’accueil et de la formation des adultes. Envisage-t-on d’intégrer dans certains centres davantage d’enfants, que certaines écoles refuseraient en raison d’un manque de place, ce qui permettrait d’augmenter les rentrées financières?

On pourrait envisager de recourir au privé par exemple, à condition bien entendu qu’il n’y ait pas de concurrence avec les écoles. Le but serait d’utiliser les places où elles sont disponibles. Certains centres sont magnifiques. Madame Simonet connaît bien celui du Rond-Chêne à Esneux, endroit qui mériterait largement que l’on s’y intéresse, notamment s’il est sous-utilisé, pour la formation des adultes.

On pourrait aussi imaginer des ponts avec des établissements scolaires se trouvant à proximité. Peut-être vaudrait-il la peine de créer un groupe de travail et de concertation et de proposer des pistes permettant de mieux faire fonctionner ces centres tout en maintenant ces outils qui, je le pense, favorisent la mixité sociale des enfants, ceux qui ont parfois l’occasion de partir en vacances, avec leur famille, et les autres. Ce sont des possibilités prometteuses qui doivent pouvoir être maintenues dans notre dispositif.

 

La Maison des Jeunes d’Esneux reconnue par la Communauté française

Article publié dans la Dernière Heure du 7 mai 2015 :

Esneux la touristique, Esneux la bucolique, Esneux la commerçante… et Esneux la cité des jeunes ! Il y a quelques jours, la maison des jeunes d’Esneux a été reconnue par la Communauté française. Une nouvelle qui fait du bien pour cette structure qui n’a que cinq ans; des subsides sont à la clé.

Jusqu’en 2010, la commune d’Esneux ne disposait d’aucune infrastructure reconnue permettant d’accueillir des jeunes sur son territoire, « et cela manquait » , nous assure-t-on à Esneux. « C’était la conclusion d’une enquête réalisée sur les besoins des habitants de la commune. » Une entité qui attire de nombreux jeunes, comme lors d’événements tels que les Beach Days, notamment.

Il y a cinq ans, la maison des jeunes (Jet pour Jeunesse Esneux-Tilff) a donc été créée, avenue Montefiore, sous l’impulsion de la députée et échevine de la Jeunesse à l’époque, Christie Morreale.

Très rapidement, l’infrastructure, qui ne bénéficiait toutefois pas de l’appellationmaison des jeunes (et donc pas non plus des subsides y afférent), a rencontré un succès certain, via les cours de hip-hop, de cuisine, de danse ou de judo notamment. « Vu le succès rencontré, il était nécessaire de pouvoir passer à la vitesse supérieure via l’octroi d’une reconnaissance » , insiste ce collaborateur de la députée.

C’est donc ce qui vient d’être validé, puisqu’Isabelle Simonis, ministre de la Jeunesse, a accordé à la Jet la reconnaissance minimum prévue dans le décret « centre de jeunes » . Des subsides pour un montant de plus de 18.000 € sont à la clé. Voilà de quoi inscrire la maison dans des projets à plus long terme…

En outre, cette agréation ouvre la voie à d’autres aides, « réservées aux associations de jeunesse agréées » . Chaque semaine, c’est une soixantaine de jeunes qui fréquentent l’infrastructure.

M. B.

 

 

Budget de la Communauté française : Les Centres de dépaysement et de plein air préservés

L’exécutif Demotte préserve l’emploi (Article paru dans Le Soir du 29 avril 2015)

On craignait le pire. On l’a évité. En conclave mercredi dernier et lundi soir, le gouvernement de la Communauté française a achevé d’ajuster son budget 2015 mardi matin.

La copie a été présentée à la presse mardi midi.

On revient de loin, donc. En février, la Banque nationale avait révisé ses hypothèses de croissance (de 1,5 à 1%) et d’inflation (de 1,3 à 0%). Pour la Communauté française, cela signifiait l’obligation de réaliser de nouvelles économies pour un montant de 160millions.

«Impossible», avaient dit Joëlle Milquet (CDH), la ministre de l’Education, et André Flahaut (PS), le ministre du Budget.

Le gouvernement a décidé de taper plus bas. Au total, a expliqué mardi André Flahaut, l’exécutif PS-CDH se sera limité à des économies pour un montant de 113millions environ.

Ce choix a pour conséquence que le déficit 2015 sera plus pesant que prévu.

Le Conseil supérieur des finances autorise à la Communauté un déficit de 185,6millions. Le déficit réel dépassera ce montant à hauteur de 65,8millions.

Au Comité de concertation fédéral/fédérés (lire ci-dessus) ce mercredi, cette décision fera mousser. Mais la Communauté objecte que:

1–Ce déficit plus lourd qu’autorisé ne remet pas forcément en question l’objectif d’atteindre l’équilibre en 2018, comme les pouvoirs fédérés y sont tenus. «Si la croissance est là, nous atteindrons cet objectif, dit Rudy Demotte (PS), le ministre-président. Sinon, certes, nous aurons des problèmes…»

2– «Il n’y a pas de hiérarchie des normes en Belgique», fait valoir Milquet. Traduction: le fédéral n’est pas le patron et n’a pas à imposer sa volonté aux fédérés.

Rudy Demotte a rappelé que pour confectionner le budget, en octobre, l’exécutif avait déjà dû économiser 140millions. Ces économies, ajoutées à celles nécessaires à l’ajustement, c’était le maximum. «On a été jusqu’à l’os.» Il compare: «Nous étions dans le cas d’une personne qui n’est pas en surpoids et à qui on demande de se mettre au régime au-delà du raisonnable, jusqu’à menacer ses fonctions vitales. Pour faire ce budget, nous avons fait la balance entre la responsabilité et le respect des missions de base de la Communauté.» Il dira aussi: «On ne demande pas à une personne anorexique de faire une cure de plusieurs dizaines de kilos.»

Flahaut: «On a respecté le personnel, on n’a pas cassé l’outil.»

Milquet, elle, insiste sur le fait que la Communauté n’a aucune marge sur ses recettes (elles proviennent du fédéral), qu’elle ne peut donc économiser qu’en dépenses, que cet exercice-là a ses limites et que la Communauté n’est pas responsable de la dégradation des paramètres macroéconomiques. «La croissance, désolée, c’est le fédéral!…»

Mesures techniques. Ceci posé, les économies réalisées à cet ajustement relèvent d’un travail de «monitoring» de chaque dépense. On a serré partout, passé la râpe, sans toucher à l’emploi.

Centres de dépaysement. Elle a beau dire que non, aujourd’hui, mais apprenant en février qu’il faudrait économiser 160 millions, Milquet comptait porter le fer dans les Centres de dépaysement et de plein air – ces dix centres qui appartiennent à la Communauté et qui accueillent des enfants de tous les réseaux. Finalement, pas touche (le PS y était opposé). Mardi après-midi, interrogée au parlement par Christie Morreale, Milquet a tout de même annoncé qu’elle va charger un membre du ministère de faire un bilan de la gestion des centres et qu’elle attend de lui, en septembre, des «propositions d’optimalisation.»

A l’élue PS, la ministre a évoqué une autre piste: est-il nécessaire que chaque centre ait un directeur?

Encadrement différencié. Milquet a annoncé qu’elle confirme le dispositif de l’encadrement différencié – aide aux écoles en difficulté par l’apport de personnel et de subsides complémentaires.

Ces derniers atteignent un montant global de 14millions. A l’été, pendant les négociations majoritaires, il avait été dit qu’ils seraient convertis en emplois. Le secteur avait hurlé. Milquet annonce donc qu’elle confirme les 14millions mais qu’elle déposera bientôt un décret pour qu’une «part» de ces millions serve à de l’engagement.

Cette part n’est pas encore fixée. Elle le sera quand la ministre aura découvert le rapport que l’inspection vient de dresser sur l’utilisation réelle, aujourd’hui, dans les écoles, de ces subsides complémentaires.

PIERRE BOUILLON

 

On ne fermera pas le Rond-Chêne à Esneux !

Dans le cadre de son ajustement budgétaire, la Communauté française était tenue de trouver 160 millions. Dans ce contexte, des rumeurs persistantes annonçaient que les dix Centres de dépaysement et de Plein Air de la Fédération étaient dans le viseur. Hier, la députée socialiste Christie Morreale a donc interpellé la Ministre de l’Éducation afin d’obtenir une clarification.

 

Alors que les centres avaient déjà été largement mis à contribution en 2014 (près de 40% d’économie !) la députée Christie Morreale souhaitait mettre l’accent sur le rôle social et éducatif fondamental de ces établissements. En effet, depuis leur création en 1996, ces centres permettent chaque année à un grand nombre d’enfants d’aller à la découverte de la nature, de leur environnement, de partir en vacances et de voyager. Les activités proposées par ces centres au prix de 70 à 80 euros la semaine permettent ainsi à tous les enfants, quels que soient leurs moyens de s’épanouir et de découvrir de nouvelles réalités, telles que la vie en communauté. La députée a pu personnellement se rendre compte du bienfait de tels centres en visitant celui situé au domaine du Rond-Chêne à Esneux et qui héberge plus de 3000 enfants et adultes par an. En plus de cet aspect éducatif, ces infrastructures emploient aujourd’hui 276 personnes.

 

Supprimer ces centres aurait un impact financier non négligeable sur les écoles et les parents qui devraient organiser des voyages dans des centres privés bien plus onéreux.

 

Dans sa réponse, la Ministre rassure, il n’est pas question de fermeture des CDPA, elle met cependant en avant l’importance d’optimaliser l’utilisation des structures et charge un membre de l’administration de formuler des propositions pour septembre. Si cette déclaration rassure, Christie Morreale souhaite aller plus loin et souligne l’importance de maintenir les activités tout en réfléchissant à des pistes pour permettre la rénovation et le maintien en bon état des bâtiments.

Elle a évoqué plusieurs pistes : renforcer l’accueil des enfants là où les activités pour adultes ont diminué, la location du site ou des bâtiments à des partenaires privés sans pour autant réduire la qualité des services actuels ni bien entendu l’accessibilité des structures associatives subventionnées lors des périodes d’inoccupation (congés scolaires, week end…), réfléchir à des collaborations/synergies avec des écoles environnantes, …

Si nous constatons que les formations à destination des adultes sont moins prisées que les activités réservées aux enfants, il serait sans doute judicieux de réfléchir à la bonne affection des places disponibles dans les CDPA.  Elle souligne également l’importance de favoriser une collaboration entre ces institutions et les établissements scolaires les plus proches. Ainsi la députée plaide pour la création rapide d’un groupe de travail pour mettre en avant des pistes concrètes afin de s’assurer de la viabilité à long terme des missions sociales essentielles et d’accessibilité des centres.

 

La Maison des jeunes d’Esneux reconnue par la Communauté française

Jusqu’il y a 5 ans, la commune d’Esneux ne disposait d’aucune infrastructure permettant d’accueillir des jeunes sur son territoire et cela manquait. C’était la conclusion d’une enquête réalisée sur les besoins des habitants de la commune.

Il y a 5 ans, sous l’impulsion de la députée esneutoise Christie Morreale, alors échevine de la Jeunesse, la Maison des jeunes JET (avenue Montefiore) a été créée grâce au soutien du Plan de Cohésion Sociale (PCS) de la commune. « La Région a accepté que le lancement de la JET soit porté par le PCS le temps de mettre le projet sur ses rails. La JET (Jeunesse Esneux Tilff) ne bénéficiait pas de l’appellation maison des jeunes, ni du subside de fonctionnement y afférent. Elle a pu démarrer grâce à un coup de pouce de la commune et un éducateur communal a été mis à disposition« , souligne Christie Morreale.

« Cours de hip-hop, graff, cuisine, danse, judo, animations et espace d’accueil, le projet a pris place. Les jeunes, de plus en plus nombreux, ont trouvé un espace encadré dans lequel ils se sentent bien, où ils peuvent simplement se rencontrer ou encore construire des projets, créer du lien intergénérationnel, participer à des ateliers et être épaulés pour remplir un CV en vue de décrocher un job de vacances« , ajoute la députée. « A l’étage, nous avons même pu organiser une permanence du centre de planning familial. C’est avec lui que nous organisons des ateliers sur la vie sexuelle et affective au sein de l’athénée d’Esneux, proche de la JET. A l’époque, nous avions détecté plusieurs grossesses précoces et il est probable que les informations, la sensibilisation et le dialogue au sein des ateliers et lors de la permanence ont permis de voir une amélioration de la situation« .

Vu le succès rencontré, il était nécessaire de pouvoir passer à la vitesse supérieure via l’octroi d’une reconnaissance. Depuis 2012, la Maison des jeunes a introduit un dossier en vue d’être reconnue par la Communauté française et ainsi obtenir le financement d’un emploi équivalent temps-plein ainsi qu’un budget de frais de fonctionnement afin de réaliser ses missions.

Malgré la période compliquée sur le plan budgétaire, et au vu de la pertinence des actions menées avec et pour les jeunes, la ministre en charge de la jeunesse à la Fédération Wallonie-Bruxelles, Isabelle Simonis, a décidé d’accorder à la JET la reconnaissance minimum prévue dans le décret « centres de jeunes ». Ce qui lui permet d’obtenir des subsides de fonctionnement à hauteur d’un peu plus de 18.000 €.

« Le public fréquentant la Maison des jeunes n’a fait que croître au cours des dernières années. On compte en moyenne quinze jeunes qui assistent aux différents ateliers et les stages organisés durant les congés scolaires sont rapidement complets. Si bien que l’on touche près d’une soixantaine de jeunes par semaine« , précise Steve Metelitzin, conseiller communal PS à Esneux et secrétaire du Conseil d’Administration de la Maison de jeunes JET.

Le fait d’être reconnue officiellement par la Communauté française, c’est d’abord la reconnaissance du travail effectué depuis 5 ans par les différents coordinateurs, le CA et la commune mais c’est surtout une sécurité financière qui permet d’inscrire la Maison des jeunes dans des projets à long terme.

En outre, cela lui permet d’accéder à des dispositifs de financements dans le cadre de la circulaire « Soutiens aux projets jeunes ». En effet, cet agrément ouvre l’accès à l’ensemble des aides réservées aux associations de jeunesse agréées. Six objectifs y ont été définis en vue de l’élaboration et l’introduction de projets. Concrètement, sans l’agrément, les possibilités d’aides sont limitées tandis qu’avec l’agrément, la Maison des jeunes d’Esneux aura accès à l’ensemble des dispositifs prévus dans la circulaire. Donc plus de possibilités d’obtenir des subsides pour financer des projets!

Cette reconnaissance permettra également de pérenniser les activités qui y sont développées, comme les ateliers qui pourraient être intensifiés ainsi que les projets plus ponctuels mis en place avec divers partenaires. « Par exemple, il y a un projet de tutorat qui est en train de se mettre en place avec les écoles de la commune. Des jeunes fréquentant la Maison des jeunes seront amenés à apporter leur aide à des plus jeunes qui éprouvent des difficultés dans leur apprentissage« , explique Steve Metelitzin.

La députée Christie Morreale, désormais échevine empêchée, se réjouit de cette reconnaissance sachant qu’elle permettra de stabiliser une structure qui, au vu de sa fréquentation, démontre qu’elle répond à une demande. « Il est très important que la commune d’Esneux continue à développer une politique de jeunesse. Lancer des projets est une première étape, assurer leur pérennité en est une seconde bien plus importante encore. C’est donc une très bonne nouvelle pour la commune et ses jeunes. La reconnaissance de la JET va nous permettre de renforcer et d’accentuer les projets mis en place« , soulève-t-elle.

 

Demande de suspension des négociations du Traité transatlantique

Ce lundi dernier, en commission, la majorité PS-CDH a voté au Parlement wallon une proposition de résolution demandant au Gouvernement fédéral qu’il soutienne au niveau européen la suspension des négociations du Traité transatlantique. Ce traité, négocié de manière peu transparente, aura de nombreuses conséquences sur nos régions, sur nos communes, sur nos normes sociales et environnementales s’il est adopté.

Avec le PS, nous demandons un certain nombre de balises sur lesquelles nous ne pouvons transiger :

  1. Transparence des négociations ;
  2. Maintien de normes sociales, environnementales et sanitaires ;
  3. Exclusion du mécanisme qui empêche un Etat de réguler sous peine de se voir attaqué par un investisseur dans une juridiction privée ;
  4. Règlementation européenne préalable sur la protection des données, qui devra être respectée par l’accord ;
  5. Protection des services publics et exclusion de l’accord de secteurs tels que la santé ou la culture…

Permis déposé pour le pont de Tilff

Suite à l’interpellation de la Députée Christie Morreale au Ministre wallon des Travaux publics, Maxime Prévot, le dossier du pont de Tilff avance enfin … Une bonne nouvelle pour la mobilité et la sécurité routière à Tilff !

Article de Presse de La Libre Belgique :

C’est (presque) la fin d’une saga vieille de 10 années (voire plus). Fin mars, le fonctionnaire délégué à la Région wallonne a reçu la dernière mouture du dossier relatif à la demande de permis d’urbanisme du nouveau pont de Tilff.

Depuis le début des années 2000, un projet de nouveau pont est en débat dans la petite entité. Le projet présenté voici trois ans par le ministre Carlo Di Antonio a finalement été retenu, moyennant quelques modifications. On se dirige vers un pont-passerelle et une suppression du passage à niveaux.

Pour rappel, c’est ce dernier élément (voie ferrée) qui a fait de ce remplacement du pont une véritable saga burlesque, tant les politiques de tous bords et les citoyens de Tilff ne parvenaient pas à s’entendre.

L’objectif d’Infrabel, gestionnaire du réseau ferroviaire belge, est en effet de supprimer un maximum de passages à niveau sur le territoire. Dans le cas du pont actuel (provisoire depuis 10 ans), l’unique passage au-dessus de l’Ourthe à Tilff débouche sur un passage à niveau… et de provoquer d’importantes files sur l’ouvrage. Détail qui fâche : c’est le tracé emprunté par de nombreuses ambulances qui rejoignent le CHU.

Plutôt que de créer une nouvelle traversée évitant le passage à niveaux, c’est à l’endroit du pont actuel que le futur pont sera installé. Ce dernier empruntera toutefois un tracé moins perpendiculaire par rapport à l’eau, afin de passer au-dessus du rail. En outre, cet ouvrage est agrémenté d’un passage cyclo-pédestre et permet de valoriser la gare de Tilff.

Nous l’indiquions , le fonctionnaire délégué a bien reçu la demande de permis mais l’enquête publique n’a pas encore débuté car un dernier document doit encore être ajouté au dossier. L’enquête débuterait toutefois dans quelques jours…

La députée socialiste Christie Morreale, échevine empêchée d’Esneux et qui a interpellé le ministre Prévot à ce sujet, se réjouit de l’avancement du dossier. L’échevin de l’Urbanisme, Léon Martin (MR), annonce que la salle de l’Amirauté a déjà été réservée, le 12 mai prochain, pour une réunion publique.

Marc Bechet

 

Mission économique aux Émirats Arabes Unis : Quels avantages pour nos entreprises wallonnes ?

Question orale adressée à M. Marcourt, Ministre wallon de l’Économie le 21 avril 2015

En mars dernier, vous avez accompagné, entouré de plusieurs entreprises, la mission économique aux Émirats Arabes Unis  et au Qatar. Ces missions sont, comme vous l’expliquez, toujours importantes pour l’activité économique wallonne et sont l’occasion de renforcer les partenariats et de conclure de nouveaux contrats pour nos entreprises.

Dans ce cadre, cette dernière mission a vu la signature de contrats pour par exemple. UCB avec la société « Newbridge Pharmaceuticals » ou encore l’entreprise Hanin pour l’installation de châssis à Doha. Nous souhaiterions donc vous entendre sur le bilan de cette mission, d’autant qu’elle cible une Région où peuvent être actives de grandes entreprises présentes en Wallonie, tout comme nos universités ou même des entreprises de plus petite taille pour lesquelles ces missions représentent une véritable opportunité.

Je m’attarderai d’ailleurs un peu sur le programme de recherche entre l’université de Liège et l’industriel qatari Qafco, qui porte sur la réponse aux besoins alimentaires pour des pays démunis, et aussi sur le Qatar dont l’alimentation est toujours importée de pays voisins. Qu’en est-il de ce projet de l’Université de Liège ? Ensuite, j’aimerais souligner un exemple concret d’une petite entreprise qui parvient à approcher des marchés lointains grâce à ce type de mission économique. Il s’agit de la Chapellerie Herman de Wellin, qui, en concevant une collection spécifique à destination du Moyen-Orient pour cette mission, valorisant de ce fait un marché de niche ouvrant de réelles perspectives innovantes pour une entreprise wallonne.

Pouvez-vous donc nous faire faire le point sur ces deux projets, et au-delà, sur le bilan actuel de la mission au Moyen-Orient et ses possibles développements ?

Réponse du Ministre :

Je vous remercie pour votre question qui me donne l’occasion de faire le point sur le bilan positif de cette mission économique et princière que s’est déroulée au Qatar et aux Emirats Arabes Unis du 21 au 27 mars et qui a rassemblé une centaine de participants wallons, en comptant notamment les représentants des 45 sociétés belges présentes, le Président de la SRIW et des représentants de l’Université de Liège qui ont signé un important contrat avec le leader mondial d’urée, QAFCO.

A ce sujet, l’Université de Liège et moi-même avons visité le site de QAFCO et rencontrer ses dirigeants. La collaboration entre l’ULG et le premier producteur mondial d’urée est la preuve que les connaissances et la qualité de nos universités sont reconnues dans la Région. Il ne s’agit pas uniquement du financement d’un programme de recherche par des pétrodollars mais d’une véritable collaboration entre la faculté vétérinaire et un industriel qatari. Ce partenariat concerne l’utilisation d’urée sous la forme de probiotique (c.-à-d. l’ajouts de protéines) pour l’amélioration de l’alimentation animale (le poulet notamment).

En ce qui concerne la représentation au niveau sectoriel, l’agroalimentaire, le pharma et les sciences du vivant, mais également le secteur de la construction et de la chimie étaient particulièrement bien représentés avec des sociétés comme Neobulles, très présent dans la région, Rosier, qui est en partie détenu par un fonds d’Abu Dhabi, Mithra ou bien encore Buzon. Les sociétés actives dans les TIC ont également fait le déplacement, comme EVS et Market-IP.

La député Morreale fait également bien de citer la Chapellerie Herman de Wellin qui a eu des contacts sur place fructueux  notamment avec le Dubai Duty Free. En ce qui concerne Qatar Airways et l’aéroport de Bierset, je voudrais signaler à Mesdames les Députés que Qatar Airways est présent à l’aéroport de Liège depuis avril 2013.

Et cette année 2015 s’annonce positive pour Qatar Airways avec le retour d’une ligne africaine (Nairobi 2x par semaine) et l’augmentation des vols transatlantiques (Mexico 4x par semaine). De même, l’ouverture d’une nouvelle destination (Los Angeles, 2 x semaine) est également prévue. En effet, en  2014, les routes africaines ont été déplacées vers Bruxelles et quelques routes transatlantiques ont été créées (Mexico, Atlanta, Houston). Qatar Airways a ainsi connu en 2014 une belle croissance en volume par rapport en 2013.

En ce qui concerne les autres projets qui ont été abordés au cours de la mission, plusieurs signatures de contrats ont eu lieu à Doha et à Dubaï :

  • Ainsi, 6 firmes wallonnes ont procédé à la signature de contrats avec des firmes qataries à Doha : Brandfirst, Kitozyme, Chassis Hanin, Orient Drink, Market IP et Mithra.
  • L’Université de Liège a également signé un accord de partenariat de recherche avec QAFCO, mentionné précédemment.
  • A Dubaï, Mithra, UCB avec la société « Newbridge Pharmaceuticals », Orient drink et Mirage ainsi que Schreder ont signé eux aussi  de nouveaux contrats.

Ces dix contrats ont fait l’objet d’une visibilité accrue lors de la mission car ils ont été singés lors de cérémonies officielles. Je voudrais rajouter que de nombreuses autres sociétés présentes sur place nous ont fait part de leur enthousiasme et des nouvelles relations commerciales qu’elles ont établies. La mission et la délégation officielle facilitent les contacts pour nos entreprises mais celles-ci continuent  ensuite leurs démarches commerciales qui aboutissent à d’autres signatures de contrats.

Les retombées économiques sont manifestes et je ne peux qu’encourager davantage toutes entreprises wallonnes de prendre part aux missions économiques afin de gagner de nouvelles parts de marché à l’étranger. Le pouvoir d’achat dans les pays du Golfe est énorme et il y a une demande pour des produits de qualité que peuvent fournir nos entreprises.

Pour les PME qui en ont la possibilité, le développement de leur société et donc de l’emploi passe aussi et parfois surtout par l’ouverture de nouveaux marchés à l’étranger.

Au niveau de l’attraction d’investisseurs arabes en Wallonie, plusieurs rencontres ont eu lieu, tant à l’hôtel avec notamment le fonds Mubadala qu’au siège de l’Abu Dhabi Investment Authority, le 2ème plus important fonds souverain au monde. Plusieurs sociétés wallonnes ont eu l’occasion de s’entretenir avec des financiers locaux afin de lever des fonds pour leurs projets futurs qui créeront de l’emploi en Wallonie. Les contacts continuent de se poursuivre à l’heure actuelle.

Pour terminer, je voudrais vous rassurer sur les collaborations avec les Ministres des autres Gouvernements de la délégation belge. A l’étranger, nous avons tous intérêt à mettre la Belgique en avant et sous sa meilleure image. Nos relations avec les autres Ministres et Secrétaires d’Etat sont bonnes et nos objectifs respectifs sont similaires. Bien entendu, nous avons nos propres réseaux et l’AWEX a organisé ses propres rendez-vous BtoB pour les sociétés wallonnes mais également des rencontres avec des financiers tant privés que publics.

 

Des haies vives pour protéger les insectes pollinisateurs !

Question orale adressée à M. Di Antonio, Ministre wallon de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire le 20 avril 2015

L’aménagement du territoire a une influence décisive sur la qualité de notre environnement et la protection de la biodiversité de notre région. Nous ne pourrions répondre aujourd’hui aux défis de l’urbanisation sans penser au développement durable. Partant de cette évidence, la Députée Christie Morreale a interpellé hier Monsieur Carlo Di Antonio, Ministre en charge de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire, à propos de la promotion des arbres et arbustes mellifères, ou nectarifères, indigènes dans le cadre de la Circulaire ministérielle du 14 novembre 2008.

En effet, il apparait judicieux de favoriser la plantation d’arbres et arbustes mellifères lorsque la création d’une haie vive est déjà obligatoire. On sait de quelle manière les haies permettent de limiter l’érosion du vent, de faciliter la pénétration de l’eau dans le sol, mais également de constituer des couloirs écologiques et de précieux biotopes. En favorisant la plantation de plantes mellifères, il s’agirait alors de renforcer leur statut de couloirs écologiques au bénéfice des abeilles domestiques et des insectes pollinisateurs. La population sans cesse décroissante de ces différents insectes doit retenir notre attention non seulement dans le but de soutenir nos apiculteurs mais également dans un souci de protection de l’environnement. Ces plantes mellifères, communes et bien connues, sont nombreuses : bouleaux, châtaigniers, pommiers, tilleuls, aubépines …

Dès lors, Christie Morreale a demandé au Ministre que les futures haies vives, obligatoires dans le cadre de certains permis d’urbanisme, soient composées, partiellement ou exclusivement, de ces arbustes et arbres mellifères.

Monsieur le Ministre Di Antonio, suite à cette question, a déclaré que, dans le cadre de la réforme du Code de l’Aménagement du Territoire qui est en préparation, il serait souhaitable qu’un pourcentage minimum d’essences indigènes et mellifères soit exigé pour la délivrance des permis.

Pour Christie Morreale, il conviendrait également de distribuer des fiches-conseils afin de mieux choisir les essences que l’on plante en pleine terre ou dans nos jardinières afin de favoriser la biodiversité en Wallonie. Elle rappelle également que ces choix posés par les citoyens ont une importance décisive sur la qualité de notre environnement, que ces choix posés par les particuliers sont loin d’être anodins. C’est pour cette raison qu’une meilleure information du citoyen semble cruciale afin de mieux faire connaître nos plantes mellifères indigènes ainsi que les plantes invasives.