Christie Morreale | La NVA veut assécher le secteur aérospatial wallon
Vice-Présidente du Gouvernement wallon, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Egalité des chances et des Droits des Femmes
5844
post-template-default,single,single-post,postid-5844,single-format-standard,theme-stockholm,qode-social-login-1.0.2,qode-restaurant-1.0,woocommerce-no-js,ajax_fade,page_not_loaded,,select-theme-ver-4.7,vertical_menu_enabled, vertical_menu_transparency vertical_menu_transparency_on,wpb-js-composer js-comp-ver-5.7,vc_responsive

La NVA veut assécher le secteur aérospatial wallon

 

Le Fédéral a décidé de supprimer l’administration (belspo) et de créer, sans concertation, une agence interfédérale spatiale.
Le Fédéral veut revoir les clés de répartition qui réorienterait les moyens au bénéfice de la Flandre alors que la grande majorité du potentiel industriel se situe en Wallonie.
En Wallonie, c’est près de 40 entreprises et 50 départements universitaires et Centres de Recherche, dont le centre spatial de Liège, qui sont actifs dans le secteur spatial. Soit 1.600 personnes qui travaillent directement dans le secteur, pour un chiffre d’affaires annuel de 250 millions d’euros.
Comme Jean-Claude Marcourt, notre Ministre wallon de l’économie, ce dossier nous inquiète particulièrement pour deux raisons:
1) ce serait l’assèchement des moyens pour diminuer de facto la part de la Région à travers sa nouvelle agence
2)  la clé fédérale ne soit une manière de pousser les entreprises wallonnes à se délocaliser en Flandre
A l’occasion des échanges que nous avons eu en commission Economie avec Jean-Claude Marcourt, il a exprimé regretter le manque d’implication des régions dans le projet de la Ministre Sleurs (NVA), le manque de prise en compte des compétences et des potentiels industriels réels, et le fait qu’il n’y ait aucune garantie quant à la participation aux programmes de l’ESA.
La Belgique joue pourtant un rôle majeur dans le spatial. L’effort réalisé par la Belgique la place au 8ème rang mondial  et au 3ème rang européen.
Depuis 2001, le financement annuel public moyen est de l’ordre de 200 millions par an, dont 190 sont investis dans des programmes de l’Agence spatiale européenne. Cela pourrait ne plus être le cas à l’avenir.
Les efforts complémentaires de la Wallonie via le pôle de compétitivité SKYWIN, celui de l’aéronautique et du spatial s’élèvent à plus de 218 millions €.
Il est donc nécessaire d’être très vigilant dans ce dossier qui sent la poudre communautaire à plein nez, aux dépens de notre économie et de notre industrie florissante dans ce secteur.