Christie Morreale | Presse
Vice-Présidente du Gouvernement wallon, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Egalité des chances et des Droits des Femmes
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Carnaval

Après de nombreux contacts, le Cabinet Demotte vient d’octroyer 3000 euros de subsides au carnaval de Tilff. Une belle victoire pour le folklore et pour la commune !!

 

Femmes politiques : abonnées absentes des médias ?

En 2015, selon le rapport du GMMP[1], en Fédération Wallonie-Bruxelles, seules 21 % des personnes intervenant dans les médias (écrits, télévisuels et audio) sont des femmes. C’est moins que la moyenne mondiale qui est de 24% et cela représente une régression par rapport aux résultats de 2010 (28%)[2]. Le rapport de l’AJP de la même année confirme cette sous représentation. Il affirme également que lorsque les femmes sont présentes, elles sont moins bien identifiées[3].

Le baromètre de la Diversité et de l’Egalité de 2017 relève plusieurs évolutions positives, « de petits changements qui apparaissent encourageants ». On relève notamment, avec des nuances : un accroissement de 5,08% depuis 2013 de la proportion de femmes dans les programmes d’information[4], l’augmentation des femmes dans un rôle médiatique de journaliste- animatrice[5], dans les rôles discursifs socialement valorisés d’expert.e et de porte-parole où la proportion de femmes connaît une augmentation depuis le dernier Baromètre. L’outil Expertalia créé par Isabelle Simonis et Jean-Claude Marcourt y a contribué positivement.

Pourtant, lorsque les médias traitent de questions politiques, le pourcentage de femmes est très faible : en 2011, un focus du Baromètre de la diversité et de l’égalité 2010 consacré à la représentation des femmes politiques montrait que ces dernières apparaissaient – hors période électorale – à hauteur de 22,6% dans les émissions d’information et de 23,6% dans les débats politiques. Lors des élections belges de mai 2014, l’analyse du CSA démontre que seulement 30,38 %  de femmes étaient présentes dans l’ensemble de ces programmes (soit 144 femmes pour 330 hommes). Le CSA a également démontré que les femmes étaient plus présentes sur les chaines de télévision locales (32,05 %) que sur La Une (21,33 %) ou sur RTL-TVI (24,14 %)[6]. De manière générale, on constate que plus l’audience de la chaîne est large, plus les femmes politiques sont minoritaires.

Afin d’actualiser les données, nous nous sommes penchés sur 15 émissions de « C’est pas tous les jours dimanche », débat dominical sur RTL-TVI, du 10/06/18 au 23/12/18, qui comprenaient  63 débats différents.
Durant les 6 mois qui constituent l’échantillon, 223 personnes ont été invitées sur le plateau, hommes et femmes confondus. Il est à noter qu’entre le 10/06 et le 02/09, il n’y a pas eu d’émission.

Au total, 72,6% des invités  étaient des hommes, pour seulement 27,4% de femmes.
74,1% des invités politiques étaient des hommes et seulement 25,9% des femmes.
70,7% des invités de la société civile étaient des hommes, pour seulement 29,3% de femmes.

Nous avons également étudié 16 émissions de « A votre avis », débat du mercredi soir sur la RTBF, du 05/09/18 au 19/12/18, qui comprenaient 16 débats différents.
Durant les 4 mois que constituent l’échantillon, 69 personnes ont été invitées sur le plateau, hommes et femmes confondus.

Au total, 78,3% des invités  étaient des hommes pour seulement 21,7% de femmes.
82,3% des invités politiques étaient des hommes et seulement 17,7% des femmes.
70,9% des invités de la société civile étaient des hommes pour seulement 29,1% des femmes.

En radio, « l’Avenir » a mené une étude entre septembre et décembre 2018 : 24% d’intervenants sont des femmes chez Bel RTL et la Première n’en accueille que 13,5%. Une seule femme figure dans les 15 personnes qui ont été le plus interviewées : Sophie Wilmès.

Dans le courant du mois de décembre, aucune femme n’a été invitée à 7h45 pour la Matinale sur la Première.

Les différentes statistiques démontrent que, lorsque les médias abordent des questions politiques, la tendance générale efface une femme sur deux des écrans. Si, depuis 2014, les listes électorales doivent être composées de manière paritaire, les femmes restent largement minoritaires dans la représentation médiatique. Dès que l’on allume la télévision, que l’on monte le son de la radio, ce sont principalement des politiciens masculins qui ont la parole.

L’actualisation et l’exploitation des données dans le cadre de cette analyse démontrent toujours cette tendance structurelle : alors que des élections provinciales et communales ont eu lieu en octobre 2018, les femmes sont restées largement minoritaires dans les débats. Cette domination masculine des politiciens dans les médias a-t-elle un impact sur les votes ?

Il est évident que « comme instance productrice, les médias peuvent jouer un rôle déterminant lorsqu’ils constituent les plateaux de débat électoraux (…). Ainsi, les effets croisés des jeux politiques et médiatiques ont une incidence évidente sur la représentation des femmes politiques. Ils conduisent, inévitablement, à poser la question de la responsabilité de l’action : qui doit fournir l’effort, le politique ou les médias ? Cette question est stérile tant qu’elle n’amène aucune des deux parties à s’interroger sur ses pratiques, ses réflexes en la matière. Les politiques, sur le terrain, prennent des dispositions légales en faveur de la parité. Dans les rapports entre partis et médias, ces lois n’ont peu ou pas de prise. La participation des femmes dans le débat politique électoral, voire le débat politique tout court, reste minoritaire, stigmatisant leur présence dans le champ des acteurs politiques classiques. »[7]

Le constat est accablant, la responsabilité est partagée : aussi bien les médias que les partis politiques doivent chacun procéder à un travail d’introspection et mettre en place à des mesures concrètes pour améliorer rapidement la situation.

Dans cette optique, la Députée wallonne Christie Morreale a écrit aux rédactions radio et télé afin de leur transmettre les coordonnées des députées des différents Parlements, et dès qu’on en disposera, des bourgmestres, présidentes de CPAS et échevines.

 


[1] Global Media Monitoring Project
[2] http://www.ajp.be/le-rapport-gmmp-2015-en-federation-wallonie-bruxelles/
[3] www.ajp.be/telechargements/diversite/diversite2015.pdf
[4] Evolution de 30,42% en 2011, 31,20% en 2012, 32,20% en 2013 et 37,28% pour l’édition 2017.
[5] 43,25%.
[6]Pourtant, le Collège d’avis du CSA adoptait, dans son règlement relatif aux programmes de radio et de télévision en période électorale, une disposition destinée à assurer une plus grande diversité des candidats à l’antenne. Le règlement prévoyait ainsi en son article 17 que « dans la mesure du possible, l’éditeur reflète, dans la couverture des élections, la diversité des candidats et de la population concernée par l’élection »
[7] CSA, La représentation des femmes dans les débats pré-électoraux télévisés belges francophones, Mai 2014, p.15.

Abeilles 1 – Néonicotinoïdes 0 !

Le Parlement wallon demande au Gouvernement d’interdire les néonicotinoïdes !

Le Parlement de Wallonie a approuvé jeudi une résolution demandant au gouvernement régional d’interdire l’utilisation de tous les pesticides contenant des néonicotinoïdes – une famille d’insecticides particulièrement incriminés dans la surmortalité des abeilles et autres pollinisateurs -, et de défendre cette interdiction sur les scènes belge et européenne.

« Ces produits appartiennent à un modèle agricole dont nous ne voulons plus, axé sur le profit à court terme » au détriment de la santé et de l’environnement, a commenté Christie Morreale (PS), l’auteure de la résolution.

L’Union européenne a déjà restreint l’utilisation de certaines substances de ce type. Au niveau wallon, le ministre de l’Environnement Carlo Di Antonio (cdH) a fait passer en première lecture au gouvernement, en mai dernier, l’interdiction de l’usage de néonicotinoïdes pour les particuliers.
Mais le problème relève surtout de l’agriculture, en particulier les cultures de betterave, de chicorée et la production de plants de pommes de terre.
Pour ne pas pénaliser ces secteurs vis-à-vis d’autres régions ou pays, l’interdiction ne sera mise en œuvre pour l’usage professionnel que « lorsqu’il existe des alternatives moins nocives pour la santé et l’environnement, efficaces sur le plan agronomique et économiquement réalistes », précise le texte adopté.
La résolution réclame en outre la mise en place d’une task force « néonicotinoïdes » pour l’expertise scientifique sur l’impact sur la santé humaine et la biodiversité de ces produits. Elle demande aussi de faciliter l’accès des agriculteurs aux semences non traitées aux néonicotinoïdes.
En votant ce texte, « le Parlement démontre que l’intérêt économique des multinationales et des lobbys ne peut pas prévaloir sur les intérêts environnementaux et de santé« , a estimé Mme Morreale, avant de préciser qu’elle avait encore reçu la veille un courriel d’un lobby tentant d’infléchir sa position.
Le député Ecolo, Matthieu Daele, a pour sa part estimé que la Wallonie n’avançait pas assez vite pour interdire les molécules dangereuses. « On avance au rythme d’une molécule par an, alors qu’il y en a des centaines, sans parler de celles qui n’existent pas encore ou des molécules de substitution tout aussi nocives pour la santé et l’environnement », a-t-il souligné, déposant en outre une proposition de décret visant à interdire tous les pesticides pour les particuliers d’ici 2019.
L’ensemble des parlementaires ont soutenu jeudi la résolution de Mme Morreale, à l’exception du député indépendant André-Pierre Puget.

 

Source : Belga 17/11/2017

Carte blanche : le dumping social, ennemi intérieur de l’Europe

Carte blanche parue dans Le Soir ce 23 octobre 2017 : http://plus.lesoir.be/120746/article/2017-10-23/le-dumping-social-ennemi-interieur-de-leurope
Co signée par Robert Vertenueil, secrétaire général de la FGTB, Marie Arena, europédutée (PS), Frédéric Daerden, Député fédéral (PS) et Christie Morreale, députée wallonne (PS).

Le dumping social, ennemi intérieur de l’Europe

Cette carte blanche collective dénonce les lacunes contenues dans la proposition de révision de la directive détachement soumise au Parlement européen en Commission emploi ce lundi, et qui devrait être entérinée lors de la plénière jeudi.

C’est l’histoire d’une directive européenne qui, au départ, entendait offrir une protection aux travailleurs d’une entreprise envoyés dans un autre pays de l’union pour une prestation temporaire. À l’arrivée, 20 ans après son entrée en application, le résultat est tout autre. Il permet à certaines entreprises de pratiquer – à l’instar de ce qui se passe dans le secteur financier – une « optimisation sociale » qui met en concurrence les pays et les travailleurs, en négligeant, bien souvent, leurs conditions de travail et toute forme de dignité humaine et de justice sociale.

Annoncé en grande pompe par la Commission européenne dès 2014, le grand chantier européen de cette législature devait être la constitution d’une Europe plus sociale, plus juste et plus solidaire qui rompt définitivement avec le « tout au marché » et l’austérité aveugle. Nous ne pouvions donc que nous réjouir lorsque le président de la Commission européenne a annoncé qu’il allait faire de l’Europe une Europe du « triple A social ».

Ennemi intérieur

Malheureusement, un ennemi intérieur risque d’empêcher cet objectif de se réaliser : le dumping social. Ce fléau interne au marché européen est un enjeu majeur pour le futur de l’Union. La figure du « travailleur détaché » et la manière dont elle est instrumentalisée par les forces populistes a d’ailleurs été un des éléments qui a cristallisé les opinions publiques allant parfois jusqu’au rejet du projet européen. Dès lors, l’annonce de la Commissaire Thyssen de révision de la Directive « détachement » a suscité énormément d’attentes dans le chef des politiques, des citoyens et des travailleurs. Presque quotidiennement, des affaires de fraude, de non-respect des conditions de travail et d’exploitation humaine sont révélées dans nos pays. Le tristement célèbre « plombier polonais », les travailleurs qui s’enchaînent à une grue dans le seul espoir d’être un jour payés, l’affaire du transporteur Jost, les informaticiens sous-payés des pays de l’Est de l’Europe… représentent autant d’exemples désastreux qui n’ont qu’un dénominateur commun : l’utilisation abusive de travailleurs détachés. En Europe, le détachement est régulé par une directive de 1996. Elle a été conçue dans une Europe des 15 où les systèmes de protection sociale étaient relativement homogènes. Concrètement, le détachement permettait à une entreprise d’envoyer, de manière temporaire, un travailleur exécuter une tâche dans un autre pays de l’Union tout en lui garantissant des droits tels l’application de la législation du travail, la rémunération…

Divergences majeures

Cette législation avait été créée car l’Europe devait pouvoir offrir la possibilité aux entreprises de se développer sur l’ensemble du continent tout en veillant au respect des normes sociales en vigueur dans le pays d’accueil et en limitant cette possibilité dans le temps. En 2004 l’intégration des pays d’Europe centrale et orientale à l’Union européenne fait apparaître des divergences majeures en matière de normes sociales et salariales. L’objectif de voir ces pays converger vers des standards sociaux plus importants n’a malheureusement pas été atteint. Dans le même temps, de véritables fraudeurs mettent en place une réelle ingénierie exploitant les failles de la législation. Dès cet instant, les conséquences ont été dramatiques pour de nombreux pays, et surtout pour les travailleurs La Belgique apparaît dans le peloton de tête des pays qui accueille proportionnellement le plus de travailleurs détachés après l’Allemagne et la France. Des secteurs entiers de notre économie ont subi de lourdes pertes d’emplois. Entre 2010 et 2016, près de 25.000 emplois ont été perdus dans le secteur de la construction, quand dans le même laps de temps, des milliers de travailleurs détachés étaient exploités sur nos chantiers.

6 mois : le maximum

Dans ce contexte, les Socialistes et démocrates ont exigé depuis plus de dix ans une révision complète de la directive détachement des travailleurs qu’ils ont finalement obtenue par l’ouverture des discussions sur base de la proposition Thyssen. Malheureusement, sous la pression de la droite conservatrice, les Socialistes et démocrates ont dû revoir leurs aspirations. En effet, malgré certaines avancées, le vote des députés européens ne permettra pas de mettre fin à la concurrence déloyale entre travailleurs. Si les avancées sur la rémunération basée dans le pays d’accueil, la reconnaissance des conventions collectives, la double base légale qui prend en compte la question de la protection des travailleurs et pas uniquement la libre circulation des services sont un plus, il reste la question de la durée maximale du détachement qui est fixée à 24 mois avec possibilité d’extension alors qu’on sait qu’en réalité elle est de moins de 6 mois en moyenne. En tant que progressistes, nous pensons qu’il faut aller plus loin et abaisser cette durée à 6 mois. Il ne s’agit pas là d’un symbole mais d’une exigence qui permettra de limiter le détachement à une prestation de courte durée et non de se servir du détachement pour des prestations longue durée à bas coût. La Belgique a toujours été pionnière sur le plan européen et international en matière de protection sociale et de protection des travailleurs. Nous étions souvent tenus en haute estime et écoutés avec attention au niveau européen.

Une posture minimaliste

Malheureusement, depuis l’arrivée du gouvernement Michel, le social est loin d’être la priorité. En effet, ce gouvernement n’a pas saisi les possibilités qui lui ont été offertes de lutter contre les pratiques de dumping social. Lors de la transposition de deux directives européennes – l’une concernant les marchés publics, l’autre concernant la directive d’exécution en matière de détachement –, le Gouvernement a délibérément choisi d’adopter une posture minimaliste, et ce, contre l’avis des secteurs les plus impactés par le dumping social. Il est loin le temps d’une Belgique audacieuse, respectée et écoutée défendant un véritable modèle de protection sociale !

Des alternatives crédibles existent

Pour les progressistes, il faut agir. Il est temps de retrouver une ambition et d’assurer pleinement ses responsabilités quel que soit le niveau de pouvoir : régional, fédéral ou européen. Les travailleurs n’en attendent pas moins !

Nous, les progressistes, avons déterminé une série d’actions qui doivent être impérativement adoptées.

En ce qui concerne le niveau européen, nous estimons que :

– Le détachement devrait être limité à 6 mois maximum
– Le détachement doit permettre une mobilité des travailleurs respectueuse des droits et des acquis sociaux. La directive doit donc être pensée de manière à sauvegarder et offrir le maximum de protection aux travailleurs indépendamment de leur origine. Pour nous, dans une Europe de la Justice sociale et de la prospérité pour tous, il ne peut y avoir de citoyens de seconde zone. Une réelle convergence des systèmes de protection sociale doit être défendue pour un mieux-être pour tous.
– A travail égal, salaire égal : la directive doit garantir que chaque travailleur effectuant le même travail dans la même entreprise puisse être traité de manière égale, de sorte qu’on évite toute forme de concurrence déloyale entre travailleurs européens. En ce qui concerne le niveau belge et régional :

1. Renforcement des capacités humaines et matérielles des services d’inspections
2. Transposition efficace et ambitieuse des dispositions européennes
3. Des marchés publics respectueux des droits des travailleurs

Il est impératif de s’unir pour garantir le respect de tous les travailleurs. C’est à cette seule condition que les citoyens retrouveront le chemin de la confiance dans les institutions qui les représentent.

 

CPTLJD : « La riche Belgique, pays de pauvres »

Ce dimanche, j’étais sur le plateau de C’est pas tous les jours dimanche pour discuter du problème de la pauvreté en Wallonie et à Bruxelles.
Culpabilisation des chômeurs, flexijobs,… et si on allait plutôt chercher l’argent là où il est vraiment ?!

Vous pouvez retrouver l’intégralité du débat ici.

Campagne Fifty-fifty des FPS : la contraception c’est l’affaire des deux partenaires !

 

« La contraception, c’est une affaire de femmes ». Vous êtes certainement nombreuses et nombreux à avoir déjà entendu de tels propos. Parce qu’il existe plus de contraceptifs féminins que masculins, beaucoup considèrent que la contraception est « une affaire de femmes », mais elle concerne en réalité les deux partenaires. Et, c’est justement ce partage des responsabilités en matière de contraception que met en évidence notre campagne « FIFTY-FIFTY ».

Si la contraception fait défaut, qu’un « couac » se produit et qu’une grossesse non-désirée survient, la femme n’est en aucun cas la seule concernée. Les femmes sont aussi exposées aux effets secondaires des moyens de contraception (liés, entre autres, aux hormones éventuelles comprises dans certaines contraceptifs). De plus, nombreuses sont également celles qui sont seules en charge du coût de leur moyen contraceptif.

L’implication des hommes dans la contraception peut, entre autres, se traduire par la prise en charge d’une partie de la contraception, par exemple en utilisant des préservatifs masculins, ou encore par la participation financière à l’achat des contraceptifs de leur partenaire féminine. En matière de contraception masculine, deux moyens sont accessibles en Belgique : le préservatif masculin qui protège aussi des infections sexuellement transmissibles et la vasectomie dite « contraception définitive ».

Il est essentiel de pouvoir parler de contraception avec son/sa partenaire. Savoir ce qu’il/elle utilise comme moyen contraceptif, s’il/si elle en est satisfait-e, s’il/si elle envisage d’en changer, etc. Si l’homme est impliqué dans la contraception, il sera davantage en mesure de comprendre et de soutenir sa partenaire dans ses choix contraceptifs.

Pour davantage d’informations sur les différents moyens contraceptifs, consultez notre rubrique « Contraception ».

Pour plus d’informations sur la campagne, consultez le dossier de presse et visitez le site internet ici.

Pilule du lendemain : soutien aux centres de planning

Le Parlement wallon soutient les centres de planning ! (Plus d’infos ici)

La problématique de la délivrance de la pilule du lendemain dans les centres de planning familial remonte au mois d’octobre 2015, lorsque l’administration wallonne relevait un écueil dans la législation, eu égard à des dispositions fédérales.

En exigeant que cette délivrance se fasse nécessairement par des prestataires se soins, l’accès à la contraception est clairement, et je pèse mes mots, limité. En effet, les prestataires de soins ne sont pas systématiquement présents dans les centres. Pendant plus de trente ans, le personnel non médical des plannings, personnel spécialement formé à la thématique de la contraception, a distribué la pilule du lendemain, sans que cela n’ait jamais posé de problème. Cela fait effectivement partie de leur boulot, contrairement à ce que pense la Ministre De Block.

Depuis deux ans maintenant, nous dénonçons cette entrave claire.

Depuis deux ans maintenant, nous demandons à ce que cette situation incohérente se débloque.

La solution est très simple. Modifier un arrêté royal de 1967, qui est totalement obsolète, qui a été pris alors que la pilule du lendemain n’existait même pas encore. Il suffit donc d’intégrer une nouvelle exception à cet arrêté, qui en compte déjà quelques unes.

Il y a quelques semaines pourtant, la Ministre fédérale de la Santé a refusé les solutions que le groupe socialiste et le groupe écologiste de la Chambre apportaient. Selon ces propres propos : « la pilule est une bombe hormonale » qui dès lors, ne devrait pas être accessible sans l’accord d’un médecin.

Une position totalement inexplicable puisque la pilule du lendemain est accessible en pharmacie en délivrance libre, sans ordonnance donc, depuis 2001.

La « bombe hormonale » Madame De Block, c’est lorsqu’on tombe enceinte !

Qu’entend faire Madame de Block à travers de telles déclarations ? Dissuader les jeunes filles et les femmes de prendre ce contraceptif d’urgence ? On court à la catastrophe !

La pilule du lendemain ne représente aucun risque pour la santé. Ce n’est évidemment pas moi qui le dit mais l’OMS et l’ensemble de la communauté scientifique. La Ministre De Block ne veut donc absolument pas résoudre la situation, elle refuse d’accepter que la société a évoluée depuis 1967. La loi doit s’adapter à notre société actuelle, aux besoins des femmes. La responsabilité de Madame la Ministre est clairement engagée.

Rapidement, je souhaite également, à travers cette prise de parole, revenir sur les propos tenus pas certains de mes collègues lorsque nous avons abordé cette question en commission, il y a quinze jours.

1)      Tout d’abord, à l’heure actuelle, aucune solution légale pour la prescription et la distribution de la pilule du lendemain n’a pu être trouvée ! Une proposition du Ministre wallon a effectivement été soumise à la Ministre fédérale, aux fédérations des centres de planning dont certaines  s’opposent à cette idée de distribuer des bons. Nous dénonçons une situation floue sur le terrain, personne ne sachant exactement ce qu’il peut ou ne peut pas faire.

2)      Comme déjà mentionné, la pilule du lendemain est accessible, sans ordonnance en pharmacie. Or, elle y sera payante, contrairement aux centres de planning.  On parle de 15e pour certaines pilules.

Alors oui, pour certaines femmes, cette somme est importante. D’où la nécessité, aux yeux de mon groupe, de garantir totalement sa gratuité.

3)      Je me permets ici de reprendre les propos tenus en commission : « les pilules ne sont pas des smarties que l’on distribue juste comme cela ! ». Quel mépris du travail effectué par les professionnels des centres ! Madame la députée, pensez-vous que les plannings délivrent ces médicaments comme si c’était des bonbons ? Savez-vous qu’après chaque délivrance d’une pilule du lendemain, un rendez-vous est fixé avec un médecin afin de discuter d’une contraception plus adaptée. Un tel suivi, une telle prise en charge est-elle envisagée dans une pharmacie ? Nos centres disposent d’une expertise réputée et reconnue en la matière. Leur interdire la distribution est erroné sur le plan scientifique, clinique et éthique !

Monsieur le Ministre, chers collègues, depuis 2015, sur le terrain, le constat est terrible : les grossesses non-désirées ont augmentées de manière importante. Un véritable échec pour notre politique de planification familiale. Mettre des obstacles au recours de la contraception d’urgence, c’est évidemment augmenter les grossesses non-désirées dont environ 60% se terminent par une interruption volontaire de grossesse.

Je tiens à remercier les groupes co-signataires de ce projet de motion : le CDH et ECOLO. Par cette motion, le Parlement de Wallonie ;

–          Réaffirme le droit de chaque femme à disposer de son corps. Ce droit, il est bafoué quotidiennement, dans le monde, mais en Belgique aussi. Le combat en la matière est long et semé d’embûches ;

–          Le Parlement de Wallonie marque son soutien aux centres de planning, aux travailleurs présents dans ces centres et à leurs missions fondamentales ;

–          Le Parlement de Wallonie soutient la distribution des contraceptifs d’urgence dans les centres de planning

–          Enfin, le Parlement de Wallonie demande au gouvernement fédéral de modifier les différentes législations qui entravent purement et simplement le droit à la contraception. Comme déjà dit, je le répète, ces dispositions sont obsolètes. Ce ne sont pas aux femmes dans une situation d’urgence et de détresse de s’adapter à la loi mais à la loi de s’adapter au mieux au besoin de notre société d’aujourd’hui.

Aujourd’hui chers collègues, j’espère sincèrement que notre voix sera entendue. Elle permettra sans aucun d’éviter des drames humains, familiaux. Car à chaque échec de la contraception, c’est bien de cela qu’il s’agit.