Christie Morreale | L’ambroisie, un danger chez nous?
Vice-Présidente du Gouvernement wallon, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Egalité des chances et des Droits des Femmes
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L’ambroisie, un danger chez nous?


Question à René Collin, Ministre wallon de la Nature

William Ortmans, bioingénieur de Gembloux Agrobio Tech, tire la sonnette d’alarme par rapport à une nouvelle plante invasive : l’ambroisie.

Cette plante, originaire d’Amérique du Nord, est très allergène et allergisante et provoque des problèmes sanitaires importants chez nos voisins : la région Rhône-Alpes aurait déjà dépensé 15 millions d’euros en soins de santé suite à cette invasion. Cette plante libérerait chaque printemps des grains de pollen capables de se disperser à des kilomètres à la ronde. On estime qu’entre 6 % et 12 % de la population réagiraient à cette plante.

L’agriculture est également menacée puisque cette mauvaise herbe, de la famille des astéracées, est capable de prospérer dans les cultures printanières, réduisant ainsi les rendements ou imposant des traitements coûteux.

Cette plante serait déjà présente chez nous… Monsieur le Ministre confirme-t-il cette information ?

Le scientifique appelle à la prudence, notamment du monde agricole, afin d’éviter sa dispersion. Avez-vous pris connaissance des travaux de recherche de ce chercheur ? Un soin particulier est-il consacré à ce problème ?

Réponse du Ministre

L’ambroisie est effectivement susceptible de s’installer chez nous, surtout si on évolue vers des étés plus chauds. Elle est en forte progression aux Pays-Bas et en France. Ces deux pays ont mis en place un monitoring, en partenariat avec le monde agricole et les collectivités locales, pour suivre la situation de près.

Au vu des connaissances actuelles, il y a très peu de populations établies en Wallonie. Le chercheur que cite l’honorable membre souligne d’ailleurs cet état de fait et préconise la nécessité de surveiller la potentielle progression de cette plante. Cette surveillance, actuellement passive, est réalisée par la Cellule interdépartementale Espèces invasives ainsi que par le Centre Wallon des recherches agronomiques (CRA-W). S’il s’avère nécessaire de passer à un suivi plus intensif, les outils informatiques pour réaliser des inventaires ciblés sont disponibles. Le point crucial sera d’organiser des formations auprès des agriculteurs et de disposer du personnel pour valider les données, le risque de confusion avec les armoises étant important.

Pour information, cette espèce ne sera pas listée dans le cadre du règlement de l’Union européenne sur les espèces invasives car son impact sur la biodiversité est très faible. Les deux risques majeurs sont la santé publique (allergies) et l’effet « mauvaise herbe » en grande culture. Il n’en reste pas moins que mon administration y est attentive.