Christie Morreale | Médicaments au volant, danger !
Vice-Présidente du Gouvernement wallon, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Egalité des chances et des Droits des Femmes
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Médicaments au volant, danger !

Question écrite à Monsieur le Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l’Action sociale et du Patrimoine

Les médicaments, qu’ils soient somnifères, tranquillisants, antidépresseurs, antidouleurs,…  altèrent les capacités à prendre le volant. Un quart des conducteurs l’ignorent. Pire, les belges sont 10,7% à avoir été contrôlés positifs : en Europe, nous serions donc le pays où le plus de conducteurs ont été contrôlés positivement. Au total, c’est plus d’un tiers (36%) des Wallons interrogés par l’AWSR qui avouent avoir conduit au moins une fois sous influence de tels médicaments au cours de 12 derniers mois. 11% des sondés disent même prendre ce type de risques une fois par semaine.

La prise de benzodiazépines ou d’opiacés médicaux multiplie de 2 à 10 fois le risque d’accident grave ou mortel, selon l’Agence wallonne. Le même effet qu’une prise d’alcool avec un taux entre 0,5 et 0,8 g/l. Pis, la combinaison de ces médicaments psychotropes avec de l’alcool fait bondir le risque d’accident grave de 20 à 200 fois. C’est comme si le conducteur était alcoolisé au-delà de 1,2 g/l dans le sang. Or, dans l’enquête de l’AWSR, 10% des conducteurs ont avoué conduire sous influence de médicaments et d’alcool, et 2% le font plus d’une fois par semaine.

Devant ces chiffres et ces constats, l’AWSR tire la sonnette d’alarme. Un quart des personnes sondées ignorent qu’un médicament peut altérer la conduite alors que 27% des sondés disent aussi «ne pas avoir le choix» et prennent malgré tout le volant. Tandis qu’une moitié répond avoir l’habitude de prendre le médicament et ne pas en ressentir les effets.

Monsieur le Ministre, avez-vous pris connaissance de ces chiffres et de ces constats ? Quelles mesures entendez-vous prendre en termes de sécurité routière ? Peut-on estimer le nombre d’accidents causés annuellement par la prise de médicaments ?

Réponse

C’est avec plaisir que j’ai lancé la campagne de sensibilisation sur le thème de la conduite sous l’influence de médicaments lors d’une conférence de presse le 9 mai.

A cette occasion, l’AWSR qui a organisé cette campagne durant le mois de mai avec le concours de l’Association des Unions de Pharmaciens (AUP) et la Société Scientifique de Médecine générale (SSMG), a présenté les résultats d’une enquête d’opinions des Wallons sur la conduite sous influence de médicaments.

Selon l’enquête réalisée par l’AWSR auprès de 1300 Wallons, il ressort, entre autres, que 11 % conduisent régulièrement sous l’influence de médicaments altérant la conduite.

Si face à un phénomène, la première action à effectuer est de mesurer l’ampleur du phénomène et les enjeux qui y sont liés, il s’agit ensuite d’organiser des campagnes de sensibilisation et de prévention ciblées.

Outre la conférence de presse et l’affichage le long des grands axes routiers pour rappeler aux conducteurs wallons qu’un médicament peut provoquer un accident, la campagne a été relayée par les médecins et les pharmaciens. Au vu du rôle important de ces professionnels de la santé, un courrier accompagné de l’affiche de la campagne a été adressé à plus de 3000 médecins généralistes et 1700 pharmaciens wallons. Ces lettres sont co-signées respectivement par la Société Scientifique de Médecine Générale (SSMG) et l’Association des Unions des Pharmaciens (AUP) qui soutiennent activement l’initiative.

Lors des États généraux de la Sécurité routière de 2012, le Conseil Supérieur Wallon de la Sécurité Routière recommandait que des campagnes de sensibilisation soient organisées sur cette thématique et en coordination étroite avec les forces de police pour le volet répressif.

Les services de police – et les parquets – font partie des destinataires du calendrier des campagnes de l’AWSR afin qu’ils puissent s’organiser, dans la mesure de leurs possibilités, pour renforcer la sensibilisation par des actions de répression coordonnées. L’AWSR leur adresse également un courrier à la veille de chaque campagne, afin de réitérer sa demande de soutien.