Christie Morreale | Quelle place pour le bio dans la formation agricole ?
Vice-Présidente du Gouvernement wallon, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Egalité des chances et des Droits des Femmes
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Quelle place pour le bio dans la formation agricole ?

Question écrite à Monsieur le Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité et du Tourisme

Lors du dernier Conseil des Ministres, le Gouvernement wallon a adopté un nouveau programme de formation agricole pour l’année 2017.  1,2 million d’euros sont ainsi consacrés à la formation pour une agriculture « durable et compétitive ».

La formation agricole professionnelle est organisée selon le Code wallon de l’Agriculture et l’arrêté du Gouvernement wallon du 28 janvier 2016. Cette formation regroupe actuellement les cours de techniques agricoles (cours A), les cours de gestion et d’économie agricole (cours B), les cours de perfectionnement (cours C) et les stages. Au total, ce sont 132 cours (A,B et C) et 293 stages qui bénéficieront de cette enveloppe au profit de la formation agricole. Parmi les bénéficiaires de la subvention, on retrouve notamment la FJA, la FUGEA, l’Ecole paysanne indépendante ou encore le CRABE.

Nous savons que la formation des futurs agriculteurs et des agriculteurs actuels est un véritable enjeu : Monsieur le Ministre, à travers ce nouveau financement, semble également partager cet enjeu. Pouvez-vous cependant me préciser la place accordée, à travers l’ensemble de ces formations, à l’agriculture biologique, à l’agroécologique, à la permaculture, … ? Quelle est la répartition entre formation de base et formation continue ? Quelles sont les thématiques sélectionnées ?

Réponse

L’appel à projets, lancé le 27 décembre 2016 et clôturé le 29 janvier 2017, en vue de sélectionner les formations ouvertes au subventionnement 2017 en matière de formation professionnelle agricole, a donné lieu à une suite favorable réservée aux projets de dix centres de formation.

La sélection opérée par le Gouvernement wallon repose sur l’analyse effectuée par mon administration, ainsi que sur l’avis recueilli auprès d’un comité d’experts regroupant la DGO6, la DGO3, le Centre wallon de Recherches agronomiques (CRA-W) et le Collège des producteurs

Elle résulte de la cotation établie sur base de la confrontation des projets, soumis par les centres de formation aux critères de sélection annoncés dans l’appel à projets. Une attention a également été portée à la répartition géographique des activités de formation, sur base provinciale, de façon à offrir aux participants des formations de proximité.

Considérant que les cours de techniques agricoles, les cours de gestion et d’économie agricole et les stages constituent des activités de formation initiale et que les cours de perfectionnement constituent des activités de formation continue, l’enveloppe budgétaire de 1.200.000 euros se répartit comme suit : 74 % sont consacrés à la formation initiale et 26 % sont consacrés à la formation continue.

Comme annoncés dans l’appel à projets, les thèmes sélectionnés s’articulent autour de trois axes, dont un est constitué de plusieurs thématiques. Les axes « Installation » visant les formations initiales de techniques agricoles et de gestion et d’économie agricole et « Stages » ont pour objectif de préparer les participants à une future installation ou à une future reprise d’exploitation.

L’axe « Perfectionnement » est constitué de thématiques visant la diversification, une meilleure gestion environnementale, une gestion administrative et comptable, plus efficace des exploitations devant concourir à une meilleure rentabilité de celles-ci, une utilisation plus poussée des logiciels informatiques spécifiques au secteur et des cours de conduite d’engins agricoles.

Une analyse affinée des activités de formation retenues permet d’établir le constat suivant : les formations initiales s’inscrivant dans le cadre de l’agriculture biologique ou agroenvironnementale représentent environ

15 % de l’enveloppe budgétaire, tandis que les cours de perfectionnement de ce type représentent environ 5 % de l’enveloppe budgétaire. C’est donc près d’un cinquième des moyens budgétaires dévolus au financement de l’appel à projets qui sont consacrés à l’agriculture biologique. À noter que ces activités sont complémentaires à celles déjà mises en place par le CRA-W, Biowallonie, etc.