Christie Morreale | Quelles solutions pour répondre aux inquiétudes du monde horticole wallon ?
Vice-Présidente du Gouvernement wallon, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Egalité des chances et des Droits des Femmes
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Quelles solutions pour répondre aux inquiétudes du monde horticole wallon ?

Question orale à M. Collin, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

Monsieur le Ministre, à la faveur de la dernière séance de questions d’actualité, plusieurs collègues, dont M. Denis, vous ont interrogé sur les inquiétudes relayées par la Fédération horticole de Wallonie.
Vous avez exposé la stratégie mise en place depuis l’embargo russe et annoncé une nouvelle campagne de promotion des fruits wallons. Ces éléments sont indispensables. Néanmoins, les difficultés persistantes du secteur démontrent que cela ne semble pas suffisant.

À juste titre, vous avez également indiqué que l’Europe avait un rôle à jouer en matière de régulation des marchés. Hélas, il est fort à parier que le salut ne viendra pas de là et que c’est en Wallonie, producteurs et monde politique, que nous devons trouver les ressources pour permettre à ce secteur de vivre.

La culture intégrée fruitière est une des premières qui s’est installée en Wallonie par rapport à l’ensemble de l’Europe et notre recherche est toujours à la pointe.

Si la Wallonie proposait à la Fédération horticole wallonne de passer à une filière 100 % bio ou sans phyto – vous choisissez la formule que vous préférez – est-ce réaliste ? Quelle serait la durée de la période de transition, le cas échéant ? Quel sera l’impact budgétaire d’une telle mesure pour la Wallonie ? Cette piste a-t-elle déjà été envisagée par vos services ? Avez-vous déjà eus ou pris des contacts en ce sens ?

Réponse :

Madame la Députée, il ressort d’une étude sur la comparaison des externalités positives de l’agriculture biologique, en comparaison avec les systèmes conventionnels, que l’agriculture bio présente de très nombreuses plus-values dans de nombreux domaines pour la société. Cependant, celles-ci sont difficilement quantifiables économiquement.

Il est clair que le développement de l’agriculture biologique est une opportunité pour notre société et que la réflexion de son développement en fruiticulture n’est pas neuve.

La Wallonie est une des premières régions d’Europe où la culture intégrée fruitière a été pratiquée. Il faut le faire savoir davantage. La démarche de réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires est donc déjà bien ancrée dans les pratiques culturales. Par contre, le passage à une agriculture bio constitue un réel défi pour la filière fruits, mais cela ne peut s’envisager que progressivement.

À l’heure actuelle, le secteur ne dispose pas des variétés adaptées et il y a encore des difficultés techniques. Il reste  beaucoup de travail afin d’arriver à un itinéraire technique optimal et rentable et surtout, le marché actuel n’est pas prêt et ne pourrait pas supporter toute l’offre.

Il est dès lors indispensable d’avancer de front pour permettre une production et une commercialisation des fruits bio wallons.

Une démarche transitoire, actuellement analysée par mes services avec la profession, est le développement d’une filière wallonne de production et de commercialisation de pommes et de poires sans résidus de pesticides chimiques.

Il est clair que ma volonté est de mettre en place les outils et recherches qui permettront à nos producteurs de cultiver dans des conditions toujours plus durables.