Christie Morreale | Y aura-t-il une formation d’infirmier(e)s légistes pour la prise en charge des victimes de viol ?
Vice-Présidente du Gouvernement wallon, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Egalité des chances et des Droits des Femmes
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Y aura-t-il une formation d’infirmier(e)s légistes pour la prise en charge des victimes de viol ?

Question orale à M. JC Marcourt, Ministre de l’enseignement supérieur

« Prise en charge des victimes de viol : Formation d’infirmier(e)s légistes »

Monsieur le Ministre,

Comme vous le savez certainement, le CHU de Liège a ouvert, en novembre dernier, un centre de prise en charge des violences sexuelles (CPVS). Les victimes de viol peuvent bénéficier d’un espace d’expertise de première ligne, avec le concours d’une équipe multidisciplinaire et être encadrées de manière globale, au niveau médical, psychologique et légal. L’objectif de ce centre est d’accompagner la victime tout au long des différentes démarches qu’elle entreprend dans un milieu rassurant.

La victime, lorsqu’elle se rend aux urgences, est accueillie par un(e) infirmier(e) légiste. Son rôle est de coordonner l’ensemble des soins médicaux, psychosociaux et médico-légaux nécessaires. L’infirmier(e) légiste est habilité à recueillir des preuves biologiques, des échantillons d’ADN, etc. et à réaliser des constats qui auront une valeur légale en cas de plainte.

Ces infirmier(e)s doivent donc avoir une solide formation puisqu’ils doivent avoir des compétences aussi bien en médecine légale, qu’en aide psychosociale et qu’au niveau des examens à réaliser selon les cas ; ils doivent également avoir une bonne connaissance du cadre légal et des procédures de police. Ils doivent aussi avoir été sensibilisés à la dimension psychologique des violences sexuelles pour les victimes et les soignants ainsi qu’aux aspects éthiques et au secret professionnel.

Ces « super infirmiers » ont un rôle primordial à jouer dans l’aide et le soutien apportés aux victimes de violence sexuelle. A l’heure actuelle, la formation classique en soins infirmiers ne permet pas à ceux qui la suivent d’accompagner de la manière la plus adéquate possible les victimes de violences. Les infirmiers qui travaillent au CPVS du CHU de Liège ont en effet suivi un programme intensif de formation afin de remplir au mieux leur fonction.

Monsieur le Ministre, la prise en charge des victimes de violences sexuelles et le travail du CPVS sont essentiels pour permettre aux victimes d’entamer le chemin vers la reconstruction. Dans cette optique, l’infirmier(e) légiste est indispensable. La Fédération Wallonie-Bruxelles envisage-t-elle de former plus spécifiquement les infirmiers qui le souhaitent et d’ouvrir une spécialisation en « infirmier(e) légiste » dans le cursus de formation en soins infirmiers ?

Réponse :

La Ministre fédérale de la santé estime au contraire qu’une hyperspécialisation entraîne des infirmiers moins polyvalents dans leur employabilité.

Elle projette de créer à l’avenir des domaines de spécialisation génériques, ainsi qu’une diminution des nombreux titres professionnels et qualifications professionnels particuliers.

Les nouveaux domaines de spécialisation pourraient être :

– soins aigus ;

– soins chroniques

– soins de santé mentale;

– soins pédiatriques;

– et soins transversaux de première ligne

L’avis des hautes écoles a été sollicité sur cette question via la commission paramédicale de la chambre des hautes écoles et de l’enseignement supérieur de promotion sociale de l’ARES.