Christie Morreale | Christie
Vice-Présidente du Gouvernement wallon, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Egalité des chances et des Droits des Femmes
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Présence du frelon asiatique en Belgique


Question écrite à Monsieur le Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité et du Tourisme

Pour la première fois en Belgique, un nid de frelons asiatiques a été découvert en Belgique, près de Tournai. Considéré comme dangereux et invasif, il représente surtout un danger pour les colonies d’abeilles puisqu’il se nourrit de ces insectes pollinisateurs.

Les experts craignent évidemment que, malgré la destruction de ce nid, d’autres insectes se soient déjà implantés chez nous. Il ne s’agirait pas là d’une surprise puisqu’il est déjà présent chez nos voisins français.

Dès lors, se pose la question de la gestion de cette nouvelle espèce invasive. En effet, comme mentionné, il représente un grand danger pour les abeilles. Malgré la mise au point de plusieurs pièges, les apiculteurs français constatent les dangers des frelons. Monsieur le Ministre, si l’on peut s’attendre, très prochainement, à ce que l’espèce s’implante chez nous, que prévoyez-vous pour protéger nos abeilles ? Une réflexion est-elle déjà en cours au sein du CRAW ? Des échanges ont-ils été établi avec des apiculteurs français ? Enfin, comment peut-on endiguer cette propagation ?

Réponse

Le nid trouvé récemment dans l’entité de Brunehaut constitue, malheureusement, la première preuve de reproduction du frelon asiatique en Wallonie. L’observation a été validée par les agents de la Cellule interdépartementale des Espèces invasives et par le Centre wallon de Recherches agronomiques (CRA-W). Ce dernier a immédiatement procédé à la destruction du nid qui contenait une centaine de fondatrices ainsi que de nombreuses larves. L’observation a été notifiée officiellement auprès de la Commission européenne, en vertu des obligations du nouveau Règlement sur les espèces exotiques envahissantes. Un appel à vigilance a été lancé, il y a quelques jours, auprès des naturalistes et des apiculteurs, mais aucun autre nid n’a été détecté à ce jour. À noter, le risque en matière de santé publique est limité, car cet insecte est très peu agressif, sauf à proximité immédiate des nids.

Les observations françaises montrent aussi qu’un impact important sur les ruchers ne se produit que là où la densité de frelons est très importante. Le stress des abeilles et la prédation exercée par les frelons asiatiques à leur encontre, peuvent être réduits par la mise en place de mesures de protection des ruchers, par exemple la pose de réducteurs de vols à la sortie des ruches. La mise en place de pièges à frelons dans les ruchers attaqués permet également de réduire les nuisances en saison estivale.

Par contre, le piégeage printanier des fondatrices doit être évité, car il est non sélectif et susceptible de provoquer des dégâts au sein des populations d’autres insectes. Une information relative aux techniques de protection des ruchers sera prochainement apportée aux apiculteurs via le CARI.
Enfin, une formation aux bonnes pratiques à respecter pour la destruction des nids sera également organisée par le CRA-W, à l’attention des opérateurs potentiels (pompiers,désinsectiseurs, etc.), afin d’assurer que ces interventions soient réalisées efficacement et sans mettre les opérateurs en danger.

Il sera malheureusement difficile d’empêcher l’installation d’une population de frelons asiatiques en Wallonie du fait de l’émigration de nouveaux individus en provenance de France où l’espèce est très largement établie. Il est toutefois prévu d’essayer de freiner son expansion par une campagne de destruction systématique des nids qui seront détectés par le réseau de vigilance renforcé qui a été mis en place.

Bon voeux d’Elio Di Rupo

Vœux du PS 2017

Discours d’Elio Di Rupo

Mesdames, Messieurs,

Chers Amis,

Je vous remercie d’être venus aussi nombreux à cette soirée que j’espère conviviale.

C’est un plaisir de vous retrouver !

Permettez-moi cependant d’être direct et de ne pas tourner autour du pot.

Je commencerai avec un constat qui doit nous préoccuper tous.

Ici et dans d’autres pays européens, la confiance dans les corps intermédiaires de la société – les syndicats, la justice, la police, les médias – régresse à une vitesse vertigineuse.

Les responsables politiques sont particulièrement pointés du doigt.

Un grand nombre de citoyens ont perdu l’espoir de vivre mieux.

L’avenir n’apparaît plus comme une fenêtre ouverte sur des opportunités.

Cette perte de confiance s’est aggravée avec les attentats.

L’insécurité, dans tous les sens du terme, n’a jamais semblé aussi grande.

Ce constat bouscule chacun de nous.

Et nous invite à ne pas fuir notre propre responsabilité. Nous devons remettre en cause certains de nos choix du passé et adapter nos modes d’action.

Cela dit, mes chers amis, nous devons aussi pointer les causes profondes de ce sentiment d’angoisse et d’iniquité chez les citoyens.

Dans les faits, le néolibéralisme tente, depuis près de 40 ans, d’imposer sa logique et sa puissance aux citoyens.

La globalisation de l’économie se poursuit sur un mode presque uniquement libéral, sans égard pour les dimensions sociales et environnementales.

La mondialisation du commerce devait officiellement profiter aux travailleurs du monde entier.

En réalité, elle a poussé outrancièrement les multinationales à se délocaliser et produire à des coûts toujours plus bas.

Il suffit de rappeler Caterpillar ou Ford Genk.

La mondialisation du commerce s’est attaquée à l’Etat providence et à la marche du progrès social.

Ce progrès que les socialistes ont imposé au fil du temps et des luttes sociales.

Face à cette situation, il n’est pas permis de se résigner.

L’opposition des forces progressistes est grande.

Mais elle ne suffit pas.

Dans de nombreux endroits de la planète, des mouvements de citoyens résistent, se lèvent, se réunissent, pour réfléchir à un monde alternatif.

Certains tentent de s’organiser politiquement et c’est à nous de leur tendre la main.

Chers Amis,

La conviction qui m’anime est que le politique doit prendre ses responsabilités.

Il doit se battre pour faire reculer l’injustice et transformer positivement notre société.

Nous devons absolument démontrer que les femmes et les hommes politiques ne se laissent pas dicter leur conduite par le monde de la finance ou par les multinationales.

C’est ce que les citoyens attendent de nous.

C’était aussi le sens de notre combat pour modifier le CETA, le projet de traité commercial avec le Canada.

Ce combat socialiste, nous le menons depuis des années.

Dans cette épreuve de force, nous avons voulu démontrer, tant au niveau de la Wallonie, de Bruxelles-Capitale que de la Fédération Wallonie-Bruxelles que nous en avions assez de la déstabilisation de notre société.

Que nous en avions assez d’être soumis aux diktats du monde économique et financier.

Paul Magnette a porté ce combat avec brio.

La Wallonie, sa société civile, son parlement, son gouvernement ont donné une remarquable leçon de démocratie.

Le PS entend poursuivre son action en s’opposant au TTIP.

Pour l’heure, les négociations sont à l’arrêt, mais nous ne baisserons pas la garde.

Et à l’avenir, chers amis, je peux vous garantir que partout où les socialistes ont un mot à dire, ils feront en sorte que la Belgique soit l’Etat européen le plus vigilant de tous.

Je pense en particulier au mandat qu’elle accordera à la Commission européenne pour négocier les futurs accords commerciaux.

Le PS veillera à la mise en œuvre de politiques commerciales respectueuses des droits fondamentaux.

Le PS usera pour ce faire de tous les moyens relevant des Etats nationaux ou de leurs Régions.

Les droits des travailleurs, des consommateurs, des citoyens passent avant la recherche de profits mirobolants des multinationales.

Soyons donc fiers et ambitieux.

Utilisons tous les leviers pour forcer les responsables européens à faire de l’Union européenne une terre d’avant-garde, un espace qui fait partager ses conditions sociales et environnementales au reste du monde.

Parce que oui : une véritable politique industrielle européenne est possible.

La fin du dumping social est possible.

Une convergence progressive en matière fiscale et environnementale est possible.

C’est à ces projets que le PS travaille intensément en ce moment.

* * *

Mes chers Amis,

A l’iniquité du commerce mondial et des mauvaises mesures européennes, s’ajoute la politique dévastatrice du gouvernement MR N-VA.

Pour rappel : la croissance économique belge est actuellement l’une des plus faibles de la zone euro !

La Belgique est devenu le seul pays européen, avec le Portugal et la Grèce, ou le pouvoir d’achat des travailleurs a diminué.

Merci Charles Michel !

Après les économies démesurées en soins de santé, le gouvernement « N-VA N-VA » a déposé cette semaine un projet de loi qui réduira gravement le financement de la sécurité sociale.

Je n’exagère pas quand je dis que depuis la Deuxième guerre mondiale, nous n’avons jamais connu un gouvernement aussi destructeur des protections sociales.

Aussi dévastateur.

Pourtant, notre sécurité sociale a permis à notre pays de résister aux pires conséquences de la crise financière et banquière.

Le gouvernement de Charles Michel semble l’oublier.

Il fait voler en éclat des garanties sociales qui soutenaient les citoyens dans leurs épreuves quotidiennes.

Toutes ces mauvaises mesures accentuent le désarroi des citoyens.

Une autre politique, plus sociale, plus juste, plus efficace est possible !

Face au démantèlement de notre sécurité sociale et de nos services publics, le PS propose « le bien-être garanti » pour tous les citoyens.

On mesure aujourd’hui la différence abyssale qui existe entre un gouvernement sans les socialistes et un gouvernement avec les socialistes.

Un gouvernement sans les socialistes méprise les travailleurs, écoute les lobbies économiques et désintègre la sécurité sociale. Un gouvernement avec les socialistes cherche avant tout à créer de l’emploi, à protéger les citoyens et à consolider la sécurité sociale.

Dans un monde où l’insécurité sous toutes ses formes inquiète légitimement nos concitoyens, les socialistes se battront pour préserver cette solidarité concrète et humaine qu’est la sécurité sociale.

Nous démontrerons à nos concitoyens qu’il n’y a pas de fatalité, de voie sans issue, de « marche inexorable » comme disent les néolibéraux.

Il y a des choix politiques à faire et des actions à mener !

Mes chers Amis,

Ces derniers jours, j’étais sidéré.

Un Secrétaire d’Etat diffuse impunément sur les réseaux sociaux des graphiques faux, et il se vante d’expulser massivement des migrants.

C’est une ignominie.

Je suis indigné de constater, dans un Etat démocratique comme le nôtre, que le gouvernement fédéral traite par le mépris le pouvoir judiciaire.

Cette Justice qui manque de moyens financiers.

Cette Justice qui, tout au contraire d’être « coupée des réalités », se penche chaque jour sur les maux de notre société, répare un dommage, confie la garde d’un enfant, rétablit la sérénité après un vol ou une agression, réinsère un détenu…

En ne respectant pas le 3ème pouvoir constitutionnel, quel signal la coalition MR N-VA donne-t-elle à nos concitoyens, aux jeunes en manque de repères ? Quelles valeurs défend-elle ?

Un gouvernement qui refuse d’appliquer une décision de justice s’engage dans une voie dangereuse : celle qui consiste à altérer gravement les droits des citoyens.

Pour faire simple, c’est à Charles Michel de dire : Monsieur le Secrétaire d’Etat, conformez-vous aux décisions de Justice de notre pays ! Et basta !

Le respect de l’état de droit ne se négocie pas !

Chers Amis,

Lors de notre combat pour changer le CETA, vous avez comme moi ressenti l’énergie positive que cet engagement a suscité.

Une énergie qui nourrit la lutte pour une société plus juste et équitable.

C’est ce que j’ose appeler l’énergie socialiste.

Cette même énergie socialiste nous encourage pour construire un futur plus serein, plus harmonieux.

Oui, le PS n’est pas uniquement un parti de critique et de contestation.

C’est un parti capable de s’indigner mais surtout c’est un parti constructif, positif, qui veut changer la réalité.

La première priorité du Parti socialiste, c’est l’emploi.

Vous le savez, même s’ils sont en diminution, les chiffres du chômage restent inacceptables.

C’est l’une des raisons, mais pas la seule, pour laquelle nous proposons d’expérimenter, partout où c’est possible, la réduction du temps de travail avec embauche compensatoire.

Des expériences sérieuses sont menées avec succès à l’étranger et c’est le PS qui les introduit chez nous et qui va les amplifier.

Nous avons également voulu montrer que la solidarité fonctionne de manière concrète. Qu’elle profite à chacun.

Notamment par le soutien aux initiatives d’économie collaborative de l’Asbl Coopso.

Plus de 5.800 familles se sont inscrites au programme d’achat groupé d’énergie et économiseront en moyenne 180 euros par an sur leur facture.

Plus de 200 familles ont bénéficié de réductions sur le prix du matériel scolaire grâce au projet pilote d’achat groupé lancé à Charleroi et à Herstal.

En 2017, nous amplifierons ces actions de solidarité concrète dans nos 14 fédérations et nos 555 sections locales actives en Wallonie et à Bruxelles.

Nous voulons en effet des solutions concrètes et justes pour tous les citoyens, qu’ils soient jeunes ou âgés, travailleurs salariés, travailleurs indépendants ou fonctionnaires. Qu’ils soient demandeurs d’emploi, pensionnés, malades, moins valides.

Au Parlement fédéral, sous la houlette de Laurette, nous avons formulé pas moins de 200 propositions positives.

Nous proposons par exemple un prélèvement plus juste sur les grandes fortunes, une imposition plus significative des plus-values boursières.

Nous voulons aussi instaurer plus d’équité salariale dans les entreprises en limitant le salaire des grands patrons à maximum 20 fois le salaire du travailleur le moins bien payé.

Le patron devra augmenter les plus bas salaires s’il veut revaloriser sa propre rémunération.

Nous voulons également offrir un bonus pour les gens qui continuent à travailler au-delà d’un certain âge, plutôt que d’utiliser la sanction.

Nous voulons aussi octroyer des allocations de chômage aux travailleurs indépendants qui doivent arrêter leur activité de façon involontaire – nous y reviendrons dans les conclusions du Chantier des idées.

Chers Amis,

Permettez-moi encore une dernière considération.

En ces temps troublés, les élus, les mandataires publics, se doivent, plus que jamais, de montrer l’exemple en termes d’éthique.

Mes chers Amis,

Nous devons rendre l’espoir aux citoyens.

Nous pouvons le faire car nous représentons la grande alternative progressiste et généreuse.

En affirmant nos valeurs, avec notre expérience, avec toute notre force de proposition, nous sommes l’avenir et l’espoir.

Il n’y a pas de raison que les citoyens continuent à courber l’échine devant les riches et les puissants.

Il n’y a pas d’avenir dans la compétition de tous contre tous.

C’est pourquoi 2017 sera l’année d’un nouvel espoir.

Notre Chantier des idées se termine.

Nous allons mettre en avant de nombreuses propositions concrètes, réalistes, progressistes.

Nous allons ramener la justice sociale et l’espoir dans notre pays.

Avec tous les militants du PS, nous allons démultiplier notre action partout en Wallonie et à Bruxelles.

Vous pouvez compter sur mon engagement et ma détermination.

A toutes et tous, je souhaite une excellente année 2017 !

 

Débat sur RTL à propos de l’affiche sexiste du Forem

« On devrait toutes et tous avoir la possibilité de choisir son métier en fonction de son intérêt, de sa passion, de ses compétences et pas parce que la société nous l’impose. »

J’étais sur RTL-TVI dimanche dernier dans l’émission « C’est pas tous les jours dimanche » pour parler du sexisme, dans la publicité et en général, retrouvez mon intervention ici : https://goo.gl/LOKCcF

La NVA veut assécher le secteur aérospatial wallon

 

Le Fédéral a décidé de supprimer l’administration (belspo) et de créer, sans concertation, une agence interfédérale spatiale.
Le Fédéral veut revoir les clés de répartition qui réorienterait les moyens au bénéfice de la Flandre alors que la grande majorité du potentiel industriel se situe en Wallonie.
En Wallonie, c’est près de 40 entreprises et 50 départements universitaires et Centres de Recherche, dont le centre spatial de Liège, qui sont actifs dans le secteur spatial. Soit 1.600 personnes qui travaillent directement dans le secteur, pour un chiffre d’affaires annuel de 250 millions d’euros.
Comme Jean-Claude Marcourt, notre Ministre wallon de l’économie, ce dossier nous inquiète particulièrement pour deux raisons:
1) ce serait l’assèchement des moyens pour diminuer de facto la part de la Région à travers sa nouvelle agence
2)  la clé fédérale ne soit une manière de pousser les entreprises wallonnes à se délocaliser en Flandre
A l’occasion des échanges que nous avons eu en commission Economie avec Jean-Claude Marcourt, il a exprimé regretter le manque d’implication des régions dans le projet de la Ministre Sleurs (NVA), le manque de prise en compte des compétences et des potentiels industriels réels, et le fait qu’il n’y ait aucune garantie quant à la participation aux programmes de l’ESA.
La Belgique joue pourtant un rôle majeur dans le spatial. L’effort réalisé par la Belgique la place au 8ème rang mondial  et au 3ème rang européen.
Depuis 2001, le financement annuel public moyen est de l’ordre de 200 millions par an, dont 190 sont investis dans des programmes de l’Agence spatiale européenne. Cela pourrait ne plus être le cas à l’avenir.
Les efforts complémentaires de la Wallonie via le pôle de compétitivité SKYWIN, celui de l’aéronautique et du spatial s’élèvent à plus de 218 millions €.
Il est donc nécessaire d’être très vigilant dans ce dossier qui sent la poudre communautaire à plein nez, aux dépens de notre économie et de notre industrie florissante dans ce secteur.

L’agro écologie, l’avenir de l’Homme, et de la Terre

On croyait en l’abondance, et pour finir, on découvre la rareté. Quand le modèle économique constitue plus un problème qu’une solution.

Pendant des années, l’être humain a exploité le sol sans se soucier de la pérennité de celui-ci.

Le sol en Belgique a une épaisseur comprise entre 1 et 2 mètres. Il s’agit d’un milieu complexe et vivant. Environ 150 grammes d’animaux se retrouvent dans un mètre carré de sol prairial. C’est dire l’importance du maintien de cette biosphère si proche de nous.

L’utilisation de pesticides, insecticides en tout genres altère dangereusement ce fragile équilibre. Le labourage profond détruit de manière durable les animaux participant à la régénération du sol. Ces technologies humaines ne font que dégrader la qualité des sols.

La politique du produire toujours plus, toujours plus vite court à une perte définitive de cette biomasse si difficile à reproduire. La monoculture devient l’ennemi du sol ne permettant plus une vie durable en son sein.

Il faut absolument changer de paradigme parce que l’agriculture intensive court à sa perte. Modifier nos habitudes de consommation, nos modes alimentaires. Il en va de notre survie, du maintien d’une des professions les plus importantes, l’agriculture.

Celle-ci est de plus en plus mal lotie d’un point de vue financier alors que des solutions sont là, proches et faciles à réaliser.

Des modes agricoles plus soucieux de l’environnement sont, à portée de main :

Varier les cultures sur de plus petites surfaces, laisser respirer la terre après les récoltes, ou planter des espèces régénératives comme la moutarde, privilégier les circuits courts de distributions, replanter des haies autour des champs, éviter le labour profond, ne plus utiliser de produits phytos, sont quelques exemples d’un changement indispensable.

L’agro-écologie n’est pas un phénomène de mode créé par quelques illuminés avides de nature, d’écologie pure et dure. Elle constitue une alternative pour assurer un avenir alimentaire à chacun de nous, maintenir la profession d’agriculteur et assurer une stabilité d’un sol très fragile s’il n’est pas respecté.

Un à deux mètres de sol pour nourrir l’humanité, rendez-vous compte…Ce n’est pas énorme et c’est pourtant cette fine couche qui permet à l’humanité toute entière de vivre, à la biodiversité d’être là pour faire grandir plantes, arbres nourriciers.

Ces changements sont indispensables au maintien de notre alimentation.

La non-utilisation de pesticides et insecticides, la prédilection aux circuits-courts de distribution, la culture de semences locales et adaptées à notre climat feront gagner de l’argent aux agriculteurs. La bonne gestion des sols avec la plantation de haies, l’interdiction de bétonnage de zones agraires éviteront les inondations et glissement de terrains. La diminution de la mécanisation de l’agriculture fera diminuer la pollution par hydrocarbure…

La recherche scientifique et les développements économiques qui en découlent peuvent constituer un formidable défi. Aider à gérer, outiller et accompagner les agriculteurs dans leurs décisions et les actions techniques à poser, pour plus de précisions et de résultats concluants, durables pour notre environnement et notre santé.

Aux pouvoirs publics de fixer des objectifs clairs et un échéancier pour y parvenir.

 

 

 

Assurer l’accès aux toilettes publiques

Comme plus de 30.000 personnes en Belgique, Maikel souffre d’une maladie qui l’oblige à se rendre fréquemment aux toilettes. Or, il est très souvent refusé. Les toilettes publiques doivent être plus facilement accessibles. C’est l’objet d’une de nos propositions de résolution à découvrir ici.

30.000 personnes souffrent de la maladie de Crohn ou de colique ulcéreise. En cas de crise, ils peuvent se rendre de 10 à 15 fois par jour aux toilettes. Les conséquences sur la vie sociale peuvent être terribles. Si c’est un sujet qui peut apparaître comme tabou, il est important de briser le silence: nous devons assurer un service de toilettes publiques propres et sécurisées pour l’ensemble des citoyens. C’est également une question de salubrité publique.

Visite de terrain: les compagnons de la terre

Ce vendredi, j’ai eu l’occasion de visiter le projet des Compagnons de la Terre, cette coopérative liégeoise installée à Mortier, sur la commune de Blégny, qui s’inscrit dans la mouvance du film « Demain »: produire mieux, en protégeant la biodiversité, l’environnement et en assurant un revenu digne aux agricultures. Des thématiques passionnantes !

 

Lancée à Liège en janvier 2015, la coopérative à finalité sociale les Compagnons de la Terre entend donner sa chance à un nouveau modèle de production agricole plus collectif et respectueux de la Terre et des êtres humains. Sur les principes de l’agroécologie cette agriculture vise à préserver les ressources naturelles, assainir les écosystèmes, et restaurer la biodiversité. Issue de la dynamique « Ceinture aliment-terre liégeoise », cette coopérative mise sur l’action collective, de même que sur la valorisation des talents de tous ceux qui prennent part à son projet (coopérateurs, producteurs associés, bénévoles, scientifiques, partenaires,…).

Un projet qui vise à la souveraineté alimentaire et entend bien créer des emplois durables sur la région.

L’ambition dévoilée est en effet d’assurer les trois phases alimentaire: la production, la transformation et la vente directe. Avec le soutien de la Région Wallonne, un atelier de transformation des produits laitiers, des céréales et de la viande va bientôt voir le jour. De quoi augmenter la gamme de produits déjà en vente dans le magasin « Les petits producteurs », situé en Neuvice et qui rencontre un succès grandissant.