Christie Morreale | Christie
Vice-Présidente du Gouvernement wallon, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Egalité des chances et des Droits des Femmes
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Quelles solutions pour répondre aux inquiétudes du monde horticole wallon ?

Question orale à M. Collin, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

Monsieur le Ministre, à la faveur de la dernière séance de questions d’actualité, plusieurs collègues, dont M. Denis, vous ont interrogé sur les inquiétudes relayées par la Fédération horticole de Wallonie.
Vous avez exposé la stratégie mise en place depuis l’embargo russe et annoncé une nouvelle campagne de promotion des fruits wallons. Ces éléments sont indispensables. Néanmoins, les difficultés persistantes du secteur démontrent que cela ne semble pas suffisant.

À juste titre, vous avez également indiqué que l’Europe avait un rôle à jouer en matière de régulation des marchés. Hélas, il est fort à parier que le salut ne viendra pas de là et que c’est en Wallonie, producteurs et monde politique, que nous devons trouver les ressources pour permettre à ce secteur de vivre.

La culture intégrée fruitière est une des premières qui s’est installée en Wallonie par rapport à l’ensemble de l’Europe et notre recherche est toujours à la pointe.

Si la Wallonie proposait à la Fédération horticole wallonne de passer à une filière 100 % bio ou sans phyto – vous choisissez la formule que vous préférez – est-ce réaliste ? Quelle serait la durée de la période de transition, le cas échéant ? Quel sera l’impact budgétaire d’une telle mesure pour la Wallonie ? Cette piste a-t-elle déjà été envisagée par vos services ? Avez-vous déjà eus ou pris des contacts en ce sens ?

Réponse :

Madame la Députée, il ressort d’une étude sur la comparaison des externalités positives de l’agriculture biologique, en comparaison avec les systèmes conventionnels, que l’agriculture bio présente de très nombreuses plus-values dans de nombreux domaines pour la société. Cependant, celles-ci sont difficilement quantifiables économiquement.

Il est clair que le développement de l’agriculture biologique est une opportunité pour notre société et que la réflexion de son développement en fruiticulture n’est pas neuve.

La Wallonie est une des premières régions d’Europe où la culture intégrée fruitière a été pratiquée. Il faut le faire savoir davantage. La démarche de réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires est donc déjà bien ancrée dans les pratiques culturales. Par contre, le passage à une agriculture bio constitue un réel défi pour la filière fruits, mais cela ne peut s’envisager que progressivement.

À l’heure actuelle, le secteur ne dispose pas des variétés adaptées et il y a encore des difficultés techniques. Il reste  beaucoup de travail afin d’arriver à un itinéraire technique optimal et rentable et surtout, le marché actuel n’est pas prêt et ne pourrait pas supporter toute l’offre.

Il est dès lors indispensable d’avancer de front pour permettre une production et une commercialisation des fruits bio wallons.

Une démarche transitoire, actuellement analysée par mes services avec la profession, est le développement d’une filière wallonne de production et de commercialisation de pommes et de poires sans résidus de pesticides chimiques.

Il est clair que ma volonté est de mettre en place les outils et recherches qui permettront à nos producteurs de cultiver dans des conditions toujours plus durables.

 

Pesticides, quelles avancées dans la transition vers la lutte intégrée ?

Question orale à M. Collin, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

Monsieur le Ministre, alors que vous présentiez au Gouvernement wallon un projet d’arrêté relatif à la lutte intégrée contre les ennemis des cultures, en seconde lecture le mois dernier, c’est-à-dire le 10 novembre, je souhaitais vous interroger sur les ambitions wallonnes en matière de lutte intégrée.

À plusieurs occasions, vous vous prononciez non pas pour un contrôle obligatoire et systématique, mais pour un accompagnement plus adapté. Or, il semblerait que l’interprétation de la directive 2009/128/CE de la Commission européenne prévoit ce côté obligatoire.
À la lumière de cela, votre projet d’arrêté prévoit-il des dispositions permettant de joindre les deux aspects, à savoir le contrôle et l’accompagnement ?

Dans une réponse à une question écrite, vous annonciez que la moitié des agriculteurs wallons s’inscrivaient volontairement dans les principes de l’Integrated Pest Management en respectant le cahier des charges techniques du standard Vegaplan. Confirmez-vous ces chiffres ?

Dès lors, comment entendez-vous convaincre les agriculteurs qui n’ont pas encore opéré cette transition ? Envisagez-vous la mise en place de mesures incidentes pour entamer la transition vers la lutte intégrée ? Quels sont les facteurs qui permettraient, selon vous, d’expliquer ce refus de s’inscrire dans cette lutte intégrée par certains ?

De plus, la Wallonie a opté pour un système d’autocontrôle via le cahier de charges. Entendez-vous modifier cette pratique à travers votre projet d’arrêté ? Au contraire, souhaitez-vous que des contrôles soient réalisés par l’autorité publique ou un organisme certificateur ?

Enfin, notre pays et plus singulièrement, notre Région, doivent encore effectuer des efforts en termes d’intensité d’utilisation des PPP par unité de surface agricole, des efforts de diminution, bien entendu. D’après les informations recueillies auprès du Ministre fédéral de l’Agriculture, la Belgique resterait le troisième pays le plus consommateur, après Malte et les Pays-Bas. Comment expliquez-vous ces données, même si ces données-là viennent de la Belgique et donc elles peuvent être interprétées différemment selon les Régions qui la composent ?

Réponse:

Madame la Députée, l’arrêté relatif à la lutte intégrée contre les ennemis des cultures vise essentiellement à créer le cadre réglementaire nécessaire pour établir, en Région wallonne, l’obligation pour les utilisateurs de produits phytosanitaires de respecter les huit principes de lutte intégrée imposés par la directive 2009/128/CE. Un arrêté ministériel est d’ailleurs en cours d’approbation pour compléter le dispositif en fixant les modalités d’application pratiques et techniques.

Les utilisateurs ont la possibilité de se mettre sous le contrôle d’un organisme de contrôle agréé. Dans ce cas, ils reçoivent une attestation qui acte le respect de la législation. La moitié des agriculteurs wallons ont déjà choisi de se faire contrôler par un organisme tiers, par le biais de leur adhésion au système privé de qualité Végaplan. Ceux qui ne se mettront pas volontairement sous contrôle sont susceptibles d’être contrôlés à tout moment par les services officiels de contrôle et, en cas de non-respect de la législation sur la lutte intégrée, des sanctions sont évidemment possibles.

Il ne s’agit donc pas d’un simple autocontrôle, mais bien d’un contrôle officiel des utilisateurs de produits phytosanitaires, soit par le biais d’un organisme privé accrédité, soit par l’autorité compétente elle-même.

L’accompagnement des producteurs se réalise par les actions de vulgarisation et d’encadrement diligentées par les centres pilotes, financés par la Région wallonne. Il est clair que, depuis quelques années, cet encadrement met de plus en plus la priorité sur les pratiques de lutte intégrée, appuyées par des mécanismes d’avertissements.

Enfin, le Programme wallon de réduction des pesticides contient un large catalogue de mesures dont l’ambition est évidente. Le soutien fort et permanent de la Wallonie au développement de l’agriculture biologique va également dans ce sens.

Il n’est pas exact de dire que les producteurs belges utilisent de plus grandes quantités de produits phytopharmaceutiques, ce qui est confirmé par les statistiques de mise sur le marché de produits phytopharmaceutiques. En analysant mieux ce rapport fédéral, on observe que 16 % de l’augmentation sont dus au sulfate de fer utilisé exclusivement sur les pelouses et sans usage agricole, 10 % à l’usage de produits de désinfection de sol, utilisés quasi exclusivement au nord du pays sous serres et 5 % aux produits à base de cuivre utilisés en agriculture biologique. De plus, les statistiques ne font malheureusement pas la différence entre les produits à destination des professionnels et des amateurs.

 

Vers une ratification de l’accord de libre échange entre l’UE et la Colombie & Pérou ?

Question orale à Monsieur Magnette, Ministre-Président du Gouvernement wallon

L’accord de libre-échange entre la Colombie, le Pérou et l’Union européenne signé en 2012 est en application provisoire depuis 2013 même s’il n’a toujours pas été ratifié par notre Parlement.
À ce jour, quelques pays ne l’ont pas ratifié, à savoir la Belgique, la France, la Grèce et l’Autriche. Les raisons de ce blocage concernaient principalement le respect des considérations sociales et démocratiques et, en particulier, le respect des conventions OIT en matière de droits humains et sociaux et des libertés syndicales.

Au cours de missions que Mme Zrihen et moi-même avons eues à un mois de distance, nous avons eu l’occasion, par le biais de rencontre avec des organisations de la société civile, des associations ainsi que de nombreux représentants politiques, notre responsable de l’AWEx aussi, d’évaluer l’impact d’un tel accord sur les réalités socio-économiques de la Colombie ainsi que sur le processus de paix historique que le Président Santos s’est engagé à mener. Et c’est à la lumière du prix Nobel de la paix, qui a été décerné à son Président, que j’aurais souhaité vous réinterroger.

Depuis 2012, la situation a-t-elle pu évoluer, notamment en Colombie ? Quelles sont les balises nécessaires à la ratification du texte par la Wallonie ? Quel sera l’impact de la mise en œuvre d’un accord de paix entre guérillas et l’État colombien sur le processus de ratification ? Il semblerait que l’accord soit beaucoup plus large qu’un simple accord de paix avec les FARC et qu’il y ait des implications en matière de droits du travail et de libertés syndicales. De plus, l’engagement pris par la Commission européenne de réformer le mécanisme de règlement des différends en cours de la mise en œuvre provisoire du CETA vaut-il également pour d’autres accords de libre-échange ? Il semble ici que ce ne soit pas le cas, mais j’aurais souhaité vous entendre sur cette question.

Réponse :
Madame la Députée, cette question me permet de revenir sur un accord que nous avons déjà souvent évoqué ici depuis le début de cette législature.
Sur la question du règlement des différends du CETA, la question ici ne se pose pas puisqu’il n’y a pas de chapitre investissements et donc, il n’y a pas de mécanisme de protection des investissements. C’est plus simple. Cet accord de libre-échange entre l’Union européenne, d’une part, et le Pérou et la Colombie, d’autre part, est entré en vigueur à titre provisoire en 2013, à la suite de sa signature par le Conseil et de son approbation par le Parlement européen. Cela étant, l’accord ne pourra entrer pleinement en vigueur qu’après avoir été ratifié par l’ensemble des États membres de l’Union. Et la Wallonie – et donc la Belgique –, mais aussi l’Autriche et la Grèce ne l’ont pas encore ratifié. La position de notre Région a été d’affirmer – jurisprudence constante si je puis dire –, l’importance du respect des droits de l’homme, du droit du travail et des normes sociales par les pays parties à l’accord.
Pour ce qui concerne votre question portant sur les évolutions récentes sur le terrain, il est vrai que certains observateurs notent que la région concernée enregistre des progrès, notamment à travers le nouvel accord de paix signé ce 24 novembre entre le Gouvernement colombien et la guérilla des FARC. On enregistre donc des avancées dans des domaines importants à nos yeux. Nous nous en réjouissons, évidemment. Nous y sommes attentifs et continuerons à suivre cela de très près. C’est d’ailleurs à cela que cela sert d’utiliser son pouvoir de ratification contrairement à ce que disait M. Crucke, il n’est plus là, tout à l’heure, une fois que l’on a ratifié, on n’a pas plus de pouvoir, on n’en a plus du tout, on a ratifié, point. Tant que l’on n’a pas ratifié, on a encore ce moyen de pression et il faut en faire habilement usage. Il ne s’agit évidemment pas de dire, on ne ratifiera aucun traité qui ne soit absolument pas parfait. Il faut avoir le réalisme politique de savoir que les conventions de l’OIT et les droits de l’homme ne sont pas respectés de la même manière dans des pays comme le Pérou et le Colombie d’un côté, le Vietnam de l’autre, et le Canada ou d’autres pays ayant le même niveau de développement que nous. Ce qui ne veut pas dire que nous ne devions pas être exigeants, mais nous devons avoir l’intelligence politique de savoir jusqu’à quel point l’on utilise notre pouvoir de non-ratification pour encourager ces progrès, mais il faut aussi saluer les progrès sinon l’on décourage toute l’avancée. C’est ce qu’à travers votre travail de suivi quotidien et les réponses que j’essaie d’apporter à vos questions sur ce sujet, cela nous permet effectivement d’avancer en ce sens.

Mme Morreale (PS). – Merci Monsieur le Ministre Président, effectivement le fait de décerner le Prix Nobel de la paix et que cet accord, en cours en Colombie pour mettre fin à un conflit prévoit des mesures très larges et incluent les mesures liées au droit du travail et de la liberté syndicale. Ce serait intéressant que la région marque les progrès en cours. Il semblerait que les experts de l’OIT estiment également qu’il y a une amélioration et une dynamique favorable par rapport aux droits syndicaux et aux droits du travail. On parle d’une commission mixte mise sur pied en Colombie pour traiter des plaintes relatives aux droits du travail selon un modèle de concertation. On a une évolution dans la bonne direction sur les droits syndicaux. Je trouverais intéressant, dès lors, que la région reprenne langue avec éventuellement la diplomatie de ce pays.

L’Europe et le Fédéral freinent le dossier sur le Glyphosate

Question orale destinée à Monsieur le Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

Nous avons déjà débattu à plusieurs reprises de la dangerosité de l’utilisation du glyphosate pour la santé publique et l’environnement. La Wallonie s’est même dotée d’un cadre légal permettant d’interdire l’utilisation ces substances.

Il y a quelques jours, en réponse à de nombreuses critiques sur son absence de transparence, l’EFSA publiait des données brutes sur l’impact du glyphosate sur la santé et l’environnement. Parmi ces données brutes, celle concernant les mélanges entre la molécule glyphosate et d’autres molécules, notamment les adjuvants utilisés dans les produits vendus dans le commerce est particulièrement inquiétante.  Notre administration a-t-elle déjà procédé à l’analyse de ces données brutes ? Le cas échéant, quelles conclusions peut-on tirer ?

Certains de nos voisins européens ont pris des mesures drastiques d’interdiction de certaines substances contenant du glyphosate. Chez nous, cela semble plus compliqué. Pouvez-vous faire le point sur les discussions en cours avec le Gouvernement fédéral en vue de l’interdiction de la mise en vente de certains pesticides contenant du glyphosate ?

Réponse

La question porte probablement sur l’Autorité européenne de sécurité des aliments, l’EFSA et non sur l’AFESSA.

L’administration wallonne n’étudiera pas ces données pour deux raisons principales :

1. l’EFSA a annoncé qu’elle les rendrait disponibles en décembre, mais n’a pas précisé clairement à qui,
2. ensuite, c’est au Fédéral, en charge des autorisations, qu’il revient de se positionner en vertu de la répartition des compétences.

En ce qui concerne le glyphosate, le principe de précaution doit continuer à s’appliquer. Ce sera le cas en Wallonie avec l’adoption prochaine d’un arrêté interdisant aux particuliers l’usage de produits à base de ce produit.

Une demande avait été adressée au Fédéral afin que le Conseil supérieur de la santé soit saisi et puisse nous éclairer vu les divergences scientifiques, mais cette demande a été refusée par la Ministre de la Santé.

Lors des débats européens en juin dernier, la Wallonie demandait une position forte, refus d’une prolongation des autorisations européennes vu les incertitudes, de la Belgique, mais ces demandes ont été refusées. Le seul point qui a fait consensus lors de cette réunion est l’interdiction du glyphosate lorsqu’il est combiné avec un co-formulant particulier appelé tallowamine. La France a interdit cette combinaison en juin dernier et a retiré de la vente plus d’une centaine de formulations commerciale, sans attendre une décision européenne.

Début août, une décision européenne sur cette combinaison a été prise via le règlement 2016/1313 modifiant le règlement concernant les conditions d’approbation de la substance active «glyphosate». Ce règlement contient diverses mesures concernant le glyphosate dont celle d’une interdiction du coformulant “suif aminé éthoxylé » (tallowamine). Ce règlement est obligatoire dans tous ses éléments et directement applicable dans tout État membre.

Il est entré en vigueur 20 jours après sa publication, soit le 22 août. Jusque fin novembre, le site officiel phytoweb.be mis à jour par le fédéral précisait « La Belgique tiendra évidemment compte des conditions modifiées de l’approbation du glyphosate. En premier lieu, cela veut dire que toutes les autorisations de produits phytopharmaceutiques à base de glyphosate qui contiennent le POE tallowamine comme coformulant seront retirées sans délai. »

Cependant, des produits contenant du glyphosate et des tallowamines étaient toujours présentés comme autorisés, en ce compris pour les particuliers dans certains cas. Alors que la France a interdit avant la décision européenne que l’Italie a publié la liste des produits interdits dès le 9 août, le site officiel belge géré par le fédéral n’a été mis à jour que le 30 novembre dernier.

Le règlement 1107/2009 qui régit ces autorisations et la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques précisent en ces articles 20 et 46 que des délais de grâce peuvent être octroyés par l’Europe ou un État membre lorsque le motif de modification ou retrait de l’autorisation ne concernent pas la protection de la santé ou l’environnement. L’article 20 de ce règlement prévoit qu’« En cas de retrait de l’approbation ou si l’approbation n’est pas renouvelée en raison de préoccupations immédiates concernant la santé humaine ou animale ou l’environnement, les produits phytopharmaceutiques concernés sont immédiatement retirés du marché. ». Dans son règlement d’interdiction 2016/1313 interdisant la combinaison glyphosate-tallowamine, la Commission n’a prévu aucun délai de grâce. Cependant, depuis le 30 novembre le site phytoweb confirme les retraits d’autorisation pour 55 produits tout en annonçant un usage possible jusqu’au 22 février 2018 ! Suite à cette annonce, j’ai sollicité des éclaircissements du Ministre Borsus quant à l’interprétation des règlements. Le projet d’arrêté wallon d’interdiction d’utilisation du glyphosate a été évoqué fin septembre lors de la dernière réunion du conseil d’avis du NAPAN qui regroupe les experts de régions, du fédéral et de diverses associations.

Vu les réponses reçues du fédéral suite à mes diverses démarches et notamment le refus d’organiser une réunion officielle lorsqu’il a été question en juin du renouvellement européen de l’autorisation du glyphosate, le projet d’arrêté sera présenté en deuxième lecture au Gouvernement dans les prochaines semaines sans solliciter d’autres instances de consultation entre le Fédéral et la Région.

 

Voyage à la mer

Une organisation du Conseil Consultatif des Aînés d’Esneux ! N’hésitez pas à contacter Michel Dubois (04/380.93.62)

Les porais présents au Carnaval!

Tous les groupes folkloriques de la commune seront réunis pour l’édition 2017 du carnaval de Tilff, et je m’en réjouis!

 

Toutes les infos sur le programme : ICI

http://esneux.blogs.sudinfo.be/archive/2017/01/24/les-porais-tilffois-de-retour-a-l-occasion-du-66eme-cortege-214194.html

Généralisons les détecteurs de fumée pour éviter les drames

 

Question écrite destinée à Paul Furlan, Ministre des Pouvoirs locaux, de la Ville, du Logement et de l’Énergie.

Depuis le début de l’année 2016, 57 Belges, dont 23 Wallons, sont décédés des suites d’un incendie de leur habitation. Ce chiffre est d’autant plus préoccupant qu’il correspond à celui de l’année 2015, alors que l’année 2016 n’est pas encore terminée.  Ainsi, un décès tous les cinq jours est du à un incendie d’habitation.

Pourtant, la législation portant sur les détecteurs de fumée appliquée en Wallonie rend obligatoire la présence des détecteurs de fumée dans toutes les maisons. Chez certains de nos voisins européens, comme en France, cette obligation légale est assortie d’une condition indispensable à l’intervention des assurances en cas de sinistre. Dans ces pays, les chiffres sont significatifs puisque le nombre de victimes a été divisé par deux. En Wallonie, d’après certaines sources, à peine 50% des habitations seraient équipées d’un dispositif opérationnel, quand bien même les syndicats de pompiers assurent qu’il est indispensable et peut sauver de nombreuses vies.

Dans ce contexte, Monsieur le Ministre dispose-t-il de chiffres significatifs quant à l’application ou non de la législation ? Monsieur le Ministre dispose-t-il des chiffres de l’enquête bisannuelle, portant sur le sujet, réalisée par le SPF Intérieur ?  Lors des précédentes questions qui vous ont été adressées, vous nous aviez fait part de votre volonté de conscientiser la population plus que de la sanctionner, néanmoins, Monsieur le Ministre peut-il nous communiquer les chiffres obtenus lors des contrôles effectués par les enquêteurs régionaux des logements ? Un contrôle entièrement dédié à l’équipement des habitations est-il envisagé ?

Réponse

Je partage l’inquiétude de l’honorable membre quant au nombre de victimes que provoquent chaque année les incendies dans les logements. Nonobstant le fait que le placement ait été érigé en obligation en Wallonie, ma conviction est que la priorité doit aller à la sensibilisation. Il est en effet illusoire de croire qu’il soit possible d’effectuer un contrôle du placement des détecteurs au sein de chaque habitation wallonne, cela nécessiterait des moyens humains dont les pouvoirs publics ne disposent pas.

Une vidéo de sensibilisation au placement de détecteurs de fumée vient d’être mise en ligne sur le site internet de la DGO4. Elle a été réalisée par le Département de la Communication du SPW, en collaboration avec l’Association Nationale pour la Prévention de l’Incendie et du vol. Le site internet de la DGO4 a d’ailleurs fait l’objet d’un « relooking » en profondeur, pour le rendre plus attractif, et que je ne peux qu’inviter l’Honorable Membre à le consulter. Par ailleurs, un nouveau dépliant d’informations sur les détecteurs vient d’être publié par la DGO4 : il sera disponible dans les différents Espaces Wallonie, dans les foires et salons, et auprès du Département du Logement, et est bien entendu en ligne sur le site internet précité. Des exemplaires seront également envoyés aux communes.

Comme l’honorable membre le sait, les dépenses en matière de communication de la Wallonie ont été drastiquement limitées : il ne m’est donc pas possible de mener une campagne médiatique d’envergure sur le sujet, je ne peux que le regretter. Mais j’espère pouvoir compter sur la collaboration des communes, qui ont été invitées à diffuser la vidéo sur le site internet, à dupliquer le folder d’informations, et, lorsqu’elles en disposent, à publier un rappel sur l’utilité du placement des détecteurs dans leur journal communal. Tout mandataire de quelque niveau de pouvoir qu’il soit peut aussi relayer l’information… Il faut par ailleurs noter que les primes à la rénovation ne sont libérées que si l’obligation de placement de détecteur(s) est bien respectée, c’est évidemment la moindre des choses.

Le baromètre de la Sécurité 2014 réalisé conjointement par le SPF Intérieur et l’ASBL ANPI indiquait un taux de présence de 84 % des détecteurs dans les habitations wallonnes, je suis donc quelque peu circonspect par rapport au chiffre de 50 % avancé par l’Honorable Membre. Les chiffres du nouveau baromètre ne sont pas encore connus : d’ordinaire, ils sont communiqués lors de la Journée de la Sécurité organisée au mois de décembre par le SPF Intérieur, dont la date n’a toutefois pas encore été annoncée.

Pour ce qui concerne la France, la loi dite « Morange », du nom de son auteur, impose la présence de détecteurs de fumée dans les logements. Si certaines compagnies d’assurances acceptent d’accorder des réductions de primes lorsque des détecteurs de fumée ont été placés, elles ne peuvent toutefois pas, comme en Belgique, s’exonérer de leur obligation de prise en charge des dégâts en prétextant l’absence de détecteur de fumée.

La question est différente au niveau des propriétaires bailleurs, dont la responsabilité civile pourrait être éventuellement être mise en cause pour ce qui concerne les dommages causés par un incendie dans un logement dépourvu de détecteur de fumée.« >

Visite de terrain: projet « COFCUBES » à Amay!

Ce mardi matin, je me suis rendue à Amay pour découvrir le projet « COFCUBES », développé par l’entreprise d’économie sociale le COF. En se basant sur le principe de réutilisation d’anciens conteneurs maritimes et la transformation en logements, bureaux ou salles de classe, cette entreprise fait figure de pionnière dans le domaine du logement alternatif wallon.

Très compétitifs en terme de qualité, d’isolation et de budget, ces modules intègrent de nombreuses solutions et avantages à court, moyen et long terme. La robustesse des composants (acier Corten) la longévité, le recyclage en fin de vie, la rapidité d’aménagement font de ce concept des atouts à exploiter. De plus, le COF est une entreprise d’économie sociale, qui forme des gens peu qualifiés. Un projet qui veut vraiment le coup!

Lorsqu’on connait les nombreuses difficultés qu’ont de plus en plus de citoyens à trouver un logement, ces modules apparaissent comme des solutions intéressantes, principalement comme alternative aux logements « traditionnels ».

Prochainement, le gouvernement wallon va se pencher sur une modification du plan Habitat Permanent dont l’objectif est notamment de favoriser la réinsertion, dans un logement décent, de personnes résidant en permanence dans un équipement à vocation touristique tel les campings. Ces containers aménagés me paraissent être une belle opportunité afin d’offrir un logement à de nombreuses personnes tout en leur permettant d’accéder à la propriété à moindre coût. Je vais donc interroger le Ministre du Logement sur cette question et étudier les possibilités qui s’offrent à nous.

 


 

 

« Ban glyphosate » une initiative citoyenne pour dire non au glyphosate!

 

« Ban Glyphosate », c’est l’occasion de se mobiliser contre des produits réputés dangereux qui composent les pesticides en vente libre. Cette initiative citoyenne doit récolter un million de signatures en un an pour espérer faire bouger les choses.

Marre des pesticides au glyphosate ? C’est le moment d’agir. En signant « Ban Glyphosate », on peut mettre la pression sur l’Union européenne pour l’inciter à interdire le glyphosate dans les pesticides. « Ban Glyphosate » est une initiative citoyenne européenne (ICE) qui invite les citoyens à protéger les gens et l’environnement des pesticides toxiques. Le but ensuite ? Inciter les États-membres à « interdire le glyphosate », à « réformer la procédure d’approbation des pesticides » et « à fixer des objectifs obligatoires à l’échelle de l’UE en ce qui concerne la réduction de l’utilisation des pesticides ».

Cette ICE est soutenue par différentes organisations comme Greenpeace, Pesticide Action Network, Health and Environment Alliance, Générations Futures, etc.

Ouverture des signatures ce 25 janvier

Tout est en place. À partir de ce 25 janvier, date de lancement officiel, les organisateurs auront un an pour récolter un million de signatures d’au moins 7 États membres différents. C’est l’objectif à atteindre pour que la Commission étudie la proposition. Elle devra alors réagir dans un délai de 3 mois. Elle y apportera une réponse législative ou non. Mais, dans tous les cas, devra justifier sa décision.

Un cancérigène probable

Signer « Ban Glyphosate », c’est l’occasion de se mobiliser contre des produits réputés dangereux. Le glyphosate se retrouve dans de nombreux pesticides comme le RoundUp. Ce produit est reconnu comme « cancérigène probable » par de nombreuses études (dont celle du CIRC, Centre international de recherche sur le cancer), tandis que d’autres chercheurs, comme à l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) continuent de fermer les yeux.

C’est ce qui a permis de prolonger l’autorisation du glyphosate pour 18 mois, en juin 2016, en attendant les conclusions du rapport de l’ECHA (Agence européenne des produits chimiques).

En attendant, chacun peut rendre son herbe plus verte. Le jardinage écologique est à la portée de tous. Il existe une multitude d’alternatives naturelles et saines pour remplacer les pesticides : contre les « mauvaises » herbes, l’oïdium, les fourmis, les blattes… Et il ne faut pas oublier que des règles sont à appliquer lorsqu’on utilise de tels produits.

Les Européens se font entendre

L’initiative citoyenne est un bon moyen pour les citoyens de faire entendre leur voix et de peut-être influer sur les programmes de travail de la Commission, l’exécutif de l’Union européenne. Pour être valide, elle doit suivre une procédure précise et répondre à certaines conditions, notamment, récolter un certain nombre de signatures dans un laps de temps précis.

C’est comme ça que les Européens ont déjà réussi à faire bouger les lignes. Par exemple, suite à l’ICE « L’eau et l’assainissement sont un droit humain! L’eau est un bien public, pas une marchandise! », la Commission s’est engagée à prendre certaines mesures.