Christie Morreale | Christie
Vice-Présidente du Gouvernement wallon, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Egalité des chances et des Droits des Femmes
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Esneux, une commune sans pesticides! Des citoyens, comme l’échevine en titre de l’Environnement que je suis, s’en passent aussi. Et vous?

 

Printemps sans pesticides: Campagne 2016

Les pesticides sont de plus en plus réglementés mais des alternatives existent!

Depuis le 1er juin 2014, les pesticides sont interdits dans une grande partie des espaces publics et certains espaces privés. Pour vous, citoyens, cela implique deux choses. D’abord, vous devrez désormais entretenir votre trottoir ou accotement sans produit chimique. Ensuite, vous constaterez probablement certains « changements de look » dans les espaces publics.

A Esneux, les pesticides ne sont plus utilisés dans les espaces publics !

Se passer des pesticides, c’est possible!

Des citoyens, comme des agriculteurs et des services publics, l’ont montré: les pesticides ne sont pas indispensables. Il est possible de s’en passer pour peu que l’on accepte quelques changements d’habitude…

Flore a opté pour le look sauvageonne

Flore défend la tolérance à la végétation sauvage. Elle nous invite à changer de regard vis-à-vis de ces herbes soi-disant mauvaises et à les voir comme le signe d’un environnement sain, non pollué par des herbicides. Sur sa page Facebook, elle publie des photos de ces plantes pour montrer qu’elles peuvent être esthétiques ainsi que des informations sur ces espèces dont les vertus médicinales ou culinaires connaissent actuellement un regain d’intérêt.

Quand on sait que le plantain calme les piqûres d’insectes, que l’ortie est nécessaire pour la survie de plusieurs papillons et que de grands chefs réalisent des salades aux fleurs de pissenlit, on a déjà moins envie de les éradiquer… Vous, aussi, montrez à Flore la végétation sauvage qui colore votre jardin et autres espaces verts près de chez vous!

Le flash info Adalia du mois d’avril donne des conseils pour entretenir son jardin, potager et verger sans pesticides :
http://goo.gl/W6CUVb

 

Non au CETA!

La commission des Affaires générales du Parlement de Wallonie a adopté la proposition de résolution PS-CDH-Ecolo visant à refuser d’octroyer les pleins pouvoirs au Gouvernement fédéral pour signer le traité de libre-échange UE-Canada (CETA).

Le Groupe PS se réjouit de ce geste fort. En effet, ce projet de traité, vu comme étant le petit frère du TTIP (traité de libre-échange entre l’UE et les Etats-Unis) est un danger pour nos services publics ( que ce traité entend libéraliser), nos acquis sociaux et environnementaux !

Dans notre proposition de résolution, nous fixons des balises qui sont le reflet des auditions d’experts qui ont été réalisées en commission. Nous voulons des garanties au niveau social et environnemental, en terme de transparence ou encore sur le droit des états à légiférer.

Le texte sera soumis au vote, ce mercredi, en séance plénière du Parlement de Wallonie.

 

Un train par heure, c’est trop peu!

 

 

Depuis le dernier plan de transport de la SNCB, le nombre de trains qui s’arrêtent sur notre commune a diminué, passant de 2 à 1 par heure.

Un train par heure, c’est le rythme qui casse la machine! C’est trop peu pour maintenir un bon flux d’usagers et, dès lors, cela incite les habitants d’Esneux-Tilff à se déplacer jusqu’à la gare de Liège-Guillemins alors que le tunnel sous Cointe est complètement saturé. 40 min de voiture jusqu’à la gare, c’est quasi autant de temps que le trajet Liège-Bruxelles (entre 54 et 60 min)…

Bref, si on veut travailler sur la mobilité et maintenir des services publics dans les communes périphériques, il est nécessaire de réclamer le retour à 2 arrêts par heure sur notre commune, dans le cadre du plan de transport en négociation.

La guerre contre le glyphosate n’est pas perdue!

 

Le Parlement européen prolonge de 7 ans, au lieu de 15 ans, l’autorisation du glyphosate (principe actif de plusieurs herbicides ex: Roundup)

« Nous avions demandé le retrait pur et simple de ce produit dangereux pour le citoyen. Quand des rapports d’experts détectent une menace réelle autour d’un produit, le principe de précaution doit être la règle. On ne badine pas avec la santé des citoyens européens », insiste l’Eurodéputé PS Marc Tarabella, qui a dit NON au renouvellement de l’accord.

« Mais », déplore-t-il, « une majorité d’Eurodéputés a accepté une prolongation de 7 ans. Une moitié de décision est tout aussi dangereuse pour la santé des citoyens. Je ne peux accepter que soit sur le marché un produit qui mette potentiellement en danger les citoyens européens. C’est aux États membres de faire preuve de courage et de protéger les citoyens d’une menace potentielle » !

En effet, le glyphosate est une substance classée cancérogène probable par le Centre international de recherche sur le cancer. « Raison pour laquelle plusieurs pays européens se sont opposés à la prolongation de l’autorisation de son utilisation… », souligne la députée wallonne PS Christie Morreale.

Celle-ci estime qu’il faut, en la matière, respecter le principe de précaution. « Nous demandons désormais au gouvernement  fédéral d’interdire la commercialisation des produits à base de glyphosate sur le territoire belge. Dans le cas contraire, il restera au gouvernement wallon à se prononcer sur l’interdiction de l’utilisation en Wallonie. Il en va de la santé des utilisateurs, qui souvent ne manipulent pas ces produits de manière adéquate, et des citoyens en général », ajoute la députée wallonne.

Opposition au CETA!

Depuis des mois, le PS marque son opposition au CETA, ce traité de libre-échange avec le Canada. Devenu un enjeu politique autant qu’économique, ce traité menace clairement nos standards sociaux, sanitaires et environnementaux. Cet avis est également partagé par plus de 3 millions d’européens qui ont signés des pétitions « STOP TTIP & CETA ».

Retrouvez notre proposition de résolution qui demandait déjà son rejet il y a presque un an: http://goo.gl/XUrPyf

Voici ma position, lors de nos discussions en commission des Affaires Générales du 29 février 2016:

« Dans l’historique depuis le mois de mai, notre groupe avait marqué son opposition au traité du CETA. On n’a pas attendu les auditions pour marquer cette opposition, parce que le texte du CETA, contrairement au TTIP, est connu en grande partie. D’emblée, une précision : on l’avait déjà dit, on n’est pas anti-Canadiens, anti-Américains ou anticommerce ni protectionnistes. Pour nous, c’est indispensable que ce type d’accord puisse porter atteinte aux standards sociaux, sanitaires et environnementaux.

D’une manière générale, les accords commerciaux européens ne doivent pas conduire – on l’a dit notamment pour le TTIP, on le dit aussi pour le CETA – à un nivellement par le bas des normes sociales, sanitaires ou environnementales. De même, ils ne peuvent pas, en aucun cas, mettre en péril la capacité des États à réguler. On peut parler de dérégulation, nous pensons que c’est un des éléments importants dans ce projet de traité.

Très concrètement, le CETA tel qu’il est proposé pose des menaces concrètes sur plusieurs choses :

– sur le droit à l’égalité devant la loi ;

– sur le droit à la culture ;

– sur le droit au travail ;

– sur le droit à une rémunération équitable ;

– ou encore sur le droit à la santé.

Le CETA, on pourrait dire le petit frère du TTIP, est un débat autant politique qu’économique. Nous sommes autant sur le plan du commerce que sur celui des valeurs. Les enjeux que ces traités sous-tendent sont directement liés aux droits humains. C’est également l’avis de la Ligue des droits de l’homme. Le débat porte donc à la fois sur le plan économique, mais aussi sur le plan général d’une certaine vision de la société, d’une approche différente des valeurs fondamentales que nous ne pouvons ni ne voulons brader. Trois millions d’Européens ont signé une initiative « Stop TTIP et CETA » qui partage aussi cet avis. Ces accords de libre-échange doivent être encadrés par des balises claires, précises et non négociables. Le rappeler est une manière de pouvoir faire progresser les choses. C’est sûr que si on se tait et si on fait une confiance aveugle, on n’amènera aucune proposition alternative.

On l’a bien vu tout à l’heure, si des États membres, des régions ou la société civile ne s’étaient pas manifestés, on n’aurait eu aucune avancée sur un projet qui était soi-disant ficelé, pour lequel on n’avait plus rien à dire. Il est important de pouvoir redire les balises qui nous semblent ne pas être respectées aujourd’hui. À l’état de nos connaissances, elles sont de l’ordre de sept.

La première balise, c’est la transparence dans les négociations de tout accord de libre-échange, en impliquant et en informant davantage le Parlement européen, les parlements nationaux et régionaux et la société civile. Depuis le début des négociations sur le CETA en 2009, cela a été rappelé. Les parlementaires n’ont pas été informés ni consultés. Il en est de même pour la société civile. Pour le CETA, les textes sont restés secrets pratiquement d’un bout à l’autre de la négociation.

La deuxième balise, c’est l’inclusion de normes sociales et environnementales contraignantes avec des mécanismes de contrôle et de sanction en cas de non-respect de ces normes. Il est étonnant de constater que des sanctions existent pour les dispositions commerciales et d’investissement et qu’elles n’existent pas pour les normes sociales et environnementales. Cela crée une situation où les normes du commerce et de l’investissement sont au-dessus des normes sociales et environnementales. C’est une hiérarchie qui est exactement à l’inverse de ce que nous souhaitons pour mettre la mondialisation au service de l’humain.

La troisième balise, c’est une attention particulière aux intérêts des acteurs agroalimentaires européens ainsi qu’aux intérêts des consommateurs, notamment en refusant toute réduction des normes sanitaires et agroalimentaires et en renforçant les informations aux consommateurs afin que ceux-ci puissent exactement connaître la composition et l’origine des produits qu’ils consomment.

La quatrième balise, c’est assurer l’exclusion des services publics et d’intérêt général de toute marchandisation. À cet égard, la Commission martèle sans cesse que les services publics sont parfaitement protégés dans le CETA. Pourtant, que constate-t-on à la page 1 574 du projet de CETA : l’Allemagne, dans sa fameuse liste négative, c’est-à-dire « tout est libéralisé sauf ce qui est listé » – c’est d’ailleurs une des balises que l’on souhaite faire également sauter – a introduit une exception qui exclut de toutes les formes de libéralisation les services liés à son système national de protection sociale. Concrètement, cela veut dire que l’Allemagne ne souhaite pas, pour des raisons que l’on ignore, libéraliser les services liés à son système de protection sociale. Si elle l’inscrit dans cette liste, on peut supposer que sa crainte et que sa liste négative « tout est libéralisé sauf ce qui est listé » englobe ses services de protection sociale. Cette exception ne se retrouve pas telle quelle dans la liste belge, ni dans aucune autre liste d’ailleurs des autres États membres. On peut en être inquiet, cela peut aussi susciter un certain nombre de questions. Cela veut-il dire que les systèmes belges de protection sociale sont en danger ? Cela laisse en tout cas interrogateur. C’est ce que semblent croire en tout cas les mutuelles de santé belges puisqu’elles nous disent que le CETA et le TTIP menacent de privatiser, voire de marchandiser, une partie de l’assurance santé obligatoire en Belgique ; ce qui serait pour nous tout à fait inacceptable. Cinquième élément, c’est préserver la capacité des États à légiférer en marquant notre ferme opposition à la clause de règlement des différends entre les investisseurs et l’État.

Ce traité suscite les mêmes craintes que le TTIP, en particulier concernant la clause de règlement des différends entre investisseurs et États, car le CETA permettrait d’ores et déjà à des entreprises basées aux États-Unis d’attaquer des décisions publiques européennes, belges et wallonnes via leurs filiales canadiennes, rendant ainsi caduc le débat sur la clause d’arbitrage dans le TTIP.

C’est la raison pour laquelle je disais en début de mon intervention que nous n’étions pas anti-Américains sur la base, mais c’était par ce biais que les entreprises des États-Unis pouvaient intervenir dans le cadre de cet accord. D’abord, on peut s’étonner du deux poids, deux mesures qui existe en la matière. En effet, les lois du travail doivent être appliquées et doivent être rendues contraignantes dans les tribunaux nationaux, tandis que les investisseurs transnationaux ont absolument besoin d’avoir un recours à un système supranational d’arbitrage. D’un côté, les cours locales ne sont pas fiables, mais par contre apparemment, pour les travailleurs, les cours nationales sont la seule option qu’on leur proposerait. Il y a donc deux poids, deux mesures qui là aussi nous paraissent inacceptables. Ensuite, on a parlé récemment au Parlement européen d’un ISDS qui serait réformé, l’ICS, qui constituerait certes un progrès, mais qui reste insuffisant à nos yeux. Les risques pesant sur notre système démocratique subsistent et ils mettent clairement en question la capacité à légiférer des États. En effet, un investisseur pourra toujours contester une décision prise par les pouvoirs publics et c’est précisément ce mécanisme qui nous pose problème. En réalité, l’ICS n’est qu’une nouvelle tentative de sauvetage d’un mécanisme irréformable, car tout comme l’ISDS, cette nouvelle cour d’investissement reste conçue en faveur d’une logique unilatérale : celle des investisseurs. En effet, le monopole des dépôts de plaintes reviendrait uniquement aux entreprises.

Avant-dernière balise, c’est rejeter le recours aux listes négatives – je l’ai évoqué dans mon intervention – dans les accords de libre-échange. Les listes négatives posent beaucoup de questions, au-delà de leur logique de libéralisme poussé à l’extrême. La présence par exemple d’une clause de la nation la plus favorisée dans le TTIP n’étendrait-elle pas automatiquement aux ÉtatsUnis les secteurs libéralisés par la liste négative dans le CETA ? Quelle réglementation aujourd’hui en vigueur en Belgique et en Wallonie serait protégée par la liste ? Lesquelles ne le seraient pas ? Quelle réglementation future serait autorisée en l’absence de traité et serait interdite s’il entrait en vigueur ? Ce sont des questions qui nous paraissent essentielles, auxquelles personne ne peut répondre. Or, avant de prendre toute décision, il serait utile d’en connaître les conséquences.

Enfin, c’est exiger le respect absolu de la protection des données, promouvoir et protéger la diversité culturelle, notamment en faisant inscrire dans les accords de libre-échange la référence à la Convention de l’UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles.

Vous l’aurez compris, le CETA ne semble pas respecter l’ensemble des balises. Dans ce contexte, nous ne pouvons que marquer notre opposition à ce dernier. Notre groupe s’opposera au CETA tel qu’il se présente aujourd’hui au moment où nous nous exprimons.

On entend parfois dire que l’on pourrait réviser les textes afin notamment de réviser le mécanisme ISDS. Nous souhaitons aussi être constructifs et proposons dès lors que l’on mette à profit la révision de ces textes pour clarifier et corriger un certain nombre d’éléments en suivant les balises claires que nous avons posées plus haut. Ce n’est à notre sens qu’à cette condition que nous pourrons garantir le droit des États à réguler, que nous pourrons garantir le droit des États d’exclure de l’AECG des services publics essentiels au besoin de la population, en particulier en ce qui concerne l’accessibilité à l’eau et aux soins de santé, que nous pourrons défendre de manière efficace notre modèle agricole – cela a été évoqué par la députée qui m’a précédée – que nous pourrons assurer le respect de la protection des données et la promotion de la diversité culturelle et que nous pourrons défendre notre modèle européen et les normes sociales et environnementales qui y sont associés. »

Stop aux néonicotinoïdes et au glyphosate !

On les qualifie de tueurs d’abeilles ! Présents sur le marché européen depuis la moitié des années 90, les pesticides de la famille des néonicotinoïdes sont utilisés dans diverses cultures pour protéger les plantes et animaux des nuisibles et parasites. Les spécialistes les considèrent comme étant très nocifs, non seulement pour ces insectes mais aussi pour l’homme, à commencer par les agriculteurs eux-mêmes !

A travers la proposition de résolution présentée en commission de l’agriculture du parlement de Wallonie, à l’initiative de la députée PS Christie Morreale, il convient de définir une stratégie d’interdiction des pesticides aux néonicotinoïdes en Wallonie tout en suggérant des alternatives moins nocives et moins coûteuses pour les agriculteurs. Objectif ? Proscrire leur utilisation tant à usage agricole que privé, à l’instar de l’interdiction votée en France, il y a une quinzaine de jours, et destinée à entrer en vigueur le 1er septembre 2018 !

Un groupe de travail chargé de réfléchir à la mise en oeuvre de ladite proposition de résolution a été mis sur pied. Celle-ci sera prochainement examinée en commission conjointe agriculture/environnement.

Durant l’hiver 2014-2015, la fédération apicole wallonne, qui représente 408 ruchers, avait déploré 36% de pertes parmi les colonies. Les abeilles et autres bourdons contribuant à la pollinisation de 80 % des espèces de plantes à fleurs à travers le monde, c’est toute notre alimentation, à l’échelle mondiale, qui souffrirait de leur extermination !

Cela n’affecte pas que les pollinisateurs… Certaines eaux de surface et souterraines sont quotidiennement polluées par des pesticides, au point que leur qualité est qualifiée de moyenne à mauvaise. Par ailleurs, il apparaît que c’est parmi les agriculteurs que l’on relève la plus grande proportion de cancersEn France, la maladie de Parkinson est reconnue comme maladie professionnelle des agriculteurs et un neurologue liégeois affirme que la manipulation des pesticides double le risque de Parkinson.

Vu le danger sanitaire, la commission européenne a, en 2013, restreint l’utilisation de trois substances actives et ce, pour une durée de deux ans. D’autres molécules de la famille des néonicotinoïdes sont également jugées très nocives pour la santé humaine et ne sont pas interdites… Si c’est la commission européenne qui est compétente en matière d’agrégation des substances actives et si les états membres ont ensuite à se prononcer sur la commercialisation des produits phytopharmaceutiques (substances actives mélangées avec d’autres produits, comme des adjuvants), la Wallonie, bien que son pouvoir d’intervention soit limité, est habilitée à interdire l’utilisation d’un produit sur son territoire.

« A travers cette proposition de résolution, nous demandons, selon le principe de précaution, que des tests soient effectués préalablement à la commercialisation de produits sur le marché wallon mais aussi dans des conditions réelles d’utilisation sachant que les mélanges peuvent se révéler encore plus dangereux que la substance active », insiste Christie Morreale.

Autre substance particulièrement décriée actuellement : le glyphosate, soit le principe actif de plusieurs herbicides, dont le bien connu Roundup. En effet, cette substance étant classée parmi les cancérogènes probables par le Centre international de recherche sur le cancer, plusieurs pays européens se sont opposés à la prolongation de l’autorisation de son utilisation pour les quinze prochaines années alors que la Commission européenne devait se prononcer en ce sens. Cette proposition de résolution vise donc, également, à interdire la mise sur le marché des pesticides aux glyphosates en Belgique et en Europe ainsi que leur utilisation dans les espaces publics et privés, aussi bien pour les particuliers que pour les agriculteurs.

Bonnes pratiques mises en oeuvre au sein d’une ferme « bio » à Sprimont

 

Dans le cadre de la campagne Printemps sans pesticides en Wallonie, qui a débuté le 20 mars dernier pour se prolonger jusqu’au 20 juin 2016, la députée a souhaité mettre en lumière les méthodes et procédés « bio » que met en oeuvre Daniel Collienne, président du groupe de travail sur l’agriculture biologique de la FWA (Fédération Wallonne de l’Agriculture), au sein de son exploitation de vaches laitières, à Sprimont.

Le Sprimontois n’utilise aucun produit de synthèse. Ce qui lui vaut d’avoir obtenu la certification bio. De plus, il a choisi de relever le défi de ne pas avoir recours à des antibiotiques! Il compense par une méthode de soins à base de chlorure de potassium. Soulignons également qu’il fonctionne en autonomie complète, c’est-à-dire qu’il produit tous les aliments destinés à nourrir ses bêtes, et qu’il gère ses terres en alternant les cultures et en les associant de manière spécifique afin d’enrichir les sols et ainsi favoriser la biodiversité.

« Profitons des compétences dont nous disposons en Wallonie pour réaliser des études qui permettraient de trouver des alternatives moins nocives aux produits actuellement utilisés dans l’agriculture et par les particuliers« , ajoute Christie Morreale.

Réinsertion professionnelle des femmes victimes de violences conjugales: une étape importante de leur reconstruction

Question à Eliane Tillieux, Ministre wallonne de l’Emploi et de la Formation

La réinsertion professionnelle des femmes victimes de violences conjugales peut constituer une étape importante de leur reconstruction pour celles qui sont éloignées depuis plusieurs mois, voire même des années, du marché de l’emploi; qui ont parfois dû déménager; qui souffrent d’un manque de confiance en elles.

Depuis le début des années 1990, le Collectif des violences et exclusions faites aux femmes de Liège, une association liégeoise, propose depuis plusieurs années un service d’orientation pour les femmes à la recherche d’une formation ou d’un travail (le SOFFT en abrégé). L’idée est de remettre au travail des femmes dans l’espoir de leur rendre une autonomie financière. Le SOFFT s’organise ainsi autour de six filières (élaboration d’un projet professionnel, accompagnement personnalisé, stages, formations en informatique…).

Connaissant l’intérêt de Madame la Ministre pour de telles thématiques, je souhaite l’interroger sur les liens qui existent entre ce service et la Wallonie. Bénéficie-t-il d’un agrément ou est-il financé par des conventions pluriannuelles ? Quelles mesures spécifiques permettent une réinsertion de ces victimes, particulièrement fragilisées ?

Réponse de la Ministre

Le « SOFFT » ou « service d’orientation pour les femmes à la recherche d’une formation ou d’un travail » est un département de l’ASBL « CVFE » ou « Collectif contre les Violences Familiales et l’Exclusion », située à Liège.

C’est en fait cette structure faîtière qui est agréée en tant qu’OISP pour l’activité de son service « SOFFT ». Outre ce service, l’ASBL développe également un « refuge » d’accueil pour femmes battues ou moralement maltraitées et un service d’éducation permanente.

Pour le soutien de l’ensemble des filières visées par l’agrément, la subvention allouée par la Région wallonne s’élève à 378.330 euros, hors aides à l’emploi.

L’ASBL Collectif contre les violences familiales et l’exclusion dispose encore d’autres sources de financement de la Communauté française, de la Direction générale opérationnelle des Pouvoirs locaux, de l’Action sociale et de la Santé du Service public de Wallonie. Elle bénéficie aussi de subventions pour les projets retenus lors des appels à projets du FOREm. Ce soutien public s’élève à 2.5 M d’euros sur base annuelle.

L’association est également agréée en tant qu’opérateur PMTIC. Le « Plan Mobilisateur TIC » (PMTIC), mis en œuvre par le Gouvernement wallon en 2005, est destiné à sensibiliser et à former le public des demandeurs d’emploi à l’utilisation d’Internet, d’un traitement de texte et d’un tableur. Ce plan s’inscrit dans la perspective de la réduction de la fracture numérique en Wallonie et de l’inclusion des publics fragilisés dans la société de la connaissance.

Le CVFE vient d’obtenir le renouvellement de son agrément PMTIC pour une nouvelle période de trois ans à partir du 1er janvier 2016. La Commission consultative du PMTIC a proposé l’octroi de 2.519 heures de formation, correspondant à une subvention de 18.892 euros pour l’année 2016.

L’ASBL bénéficie également, en matière d’aides à l’emploi :

* de 191 points APE non marchand pour 21,5 ETP à durée indéterminée

* de points APE spécifiques dans le cadre de quatre projets du Plan Marshall 2.vert:

1. Lutte contre les violences conjugales – 46 points pour 6,5 ETP octroyés jusqu’au 31/12/2017

2. Insertion sociale – 7 points pour 1 ETP octroyé jusqu’au 31/12/2017

3. Programmation ONE 2014-2018 – volet 2 – 15 points pour 2,5 ETP octroyés jusqu’au 31/12/2017

* de postes PTP octroyés dans le cadre de deux projets :

1. hébergement pour femmes victimes de violence : un poste d’auxiliaire éducatif ou technique à temps plein, le projet a été renouvelé pour 3 ans jusqu’au 7/07/2017

2. support administratif et d’accueil pour l’OISP SOFFT : un poste d’auxiliaire logistique, administratif ou d’accueil à mi-temps, le projet a été renouvelé pour 3 ans jusqu’au 30 juin 2017

Favoriser les paiements électroniques au sein des administrations communales

 

Interpellation en séance plénière du parlement de Wallonie – 16 mars 2016

 

Limiter au maximum la circulation d’argent liquide au sein des administrations communales et favoriser les paiements électroniques, des mécanismes simples qui pourraient contribuer à une meilleure traçabilité.

C’est en ce sens que je suis intervenue, au parlement de Wallonie, suite aux faits de fraudes survenus à Gerpinnes (Hainaut). Après avoir signalé que diverses règles sont édictées dans le règlement général de la comptabilité communale en vue de procéder le moins possible à des transactions en espèces, le Ministre-Président Paul Magnette, parlant au nom du Ministre des Pouvoirs locaux, a précisé que ce dernier est disposé à adresser une circulaire à l’ensemble des communes de Wallonie, comme je le suggérais, afin de rappeler les mesures conseillées et les inciter à favoriser les paiements électroniques.

Pour rappel, la directrice financière de Gerpinnes a été placée sous mandat d’arrêt car elle est soupçonnée d’avoir détourné 602.000 € depuis 2007. Ce montant proviendrait de l’accumulation de certaines sommes d’argent qui auraient transité via un système d’enveloppes au sein de l’administration.

A Esneux, par exemple, nous avons pris la décision il y a quelques années de recourir aux paiements par Bancontact, que ce soit au service population pour les cartes d’identité et autres opérations mais aussi pour les cautions de location de salle.

Bien sûr, il ne s’agit pas d’interdire les paiements en argent liquide sachant qu’il y a des personnes qui ne disposent pas de carte de banque. On éviterait ainsi des problèmes comme ceux potentiellement survenus à Gerpinnes ainsi que dans d’autres communes où il n’y a pas encore à ce jour de dispositifs informatiques pour les paiements.

 

Renforcer la sécurité des lieux d’hébergement des victimes de violences conjugales

Badge réalisé dans le cadre de la campagne No violence, une initiative de la Fédération Wallonie-Bruxelles; de la Wallonie et de la Cocof

 

Question adressée à Maxime Prévot, Ministre wallon de l’Action sociale

L’hébergement des victimes de violences conjugales est une organisation particulièrement complexe. En Wallonie, il existe, à l’heure actuelle, près de 700 places qui peuvent accueillir des femmes victimes de violences, accompagnées de leurs enfants.

Ces structures d’accueil sont financées par la Direction des affaires sociales. Ces services, bien qu’organisés à des adresses confidentielles, sont malheureusement souvent menacés et parfois attaqués par des auteur(e)s de violences. En effet, progressivement, l’adresse confidentielle se répand et des personnes mal intentionnées pourraient se présenter dans ces lieux. Le 8 octobre 2015, le siège social du Collectif contre les violences familiales et l’exclusion (CVFE), à Liège, a d’ailleurs été la cible d’une de ces attaques.

Dans ce contexte, les services peuvent être confrontés à un public violent. Ce climat d’angoisse et de peur pèse évidemment sur le moral des victimes, déjà particulièrement sensibles, mais a aussi impacté les travailleurs. Quels moyens de sécurisation existent actuellement ? Monsieur le Ministre ne devrait-il pas permettre aux collectifs et ASBL qui le souhaitent de sécuriser les lieux d’hébergement ? Accepterait-il de débloquer des fonds extraordinaires via un appel à projets ?

Réponse du Ministre

Les maisons d’accueil ont des agréments à durée indéterminée, comme les autres opérateurs de l’action sociale et de la santé agréés et subventionnés.

Les moyens de sécurisation actuels sont les suivants :
– adresse secrète
– système de vidéosurveillance
– sas de sécurité
– barreaux aux fenêtres
– code digital
– procédure d’accueil

Quasi toutes les maisons ont mis en œuvre un ou plusieurs de ces systèmes de sécurisation (et même si elles ne sont pas reconnues pour l’accueil des victimes de violences conjugales). Elles peuvent, bien sûr, introduire une demande de subvention facultative pour améliorer leur dispositif actuel de sécurité.

Il n’est donc pas prévu actuellement de débloquer des fonds extraordinaires via un appel à projets.